Autre idée fausse : il ne faut pas travailler à moins de 2500F net.

Je dis toujours que la grande chance de ma carrière a été de devoir faire un numéro de rue quatre fois par jour dans un parc d’attractions dans des conditions épouvantables (chaleur étouffante, public étranger, pollution sonore permanente) pendant quatre mois consécutifs pour 600 F par jour !

Vous pouvez posséder la meilleure technique du monde mais si à une période de votre vie, vous n’avez pas été OBLIGÉ de travailler TOUS LES JOURS devant un public, il vous manquera toujours ce petit plus qu’on appelle le showmanship.

C’est le drame éternel de nombreux professionnels de renom aujourd’hui que la charité m’interdit de citer. Avec les cabarets qui disparaissent, je ne peux que vous conseiller de bondir sur toutes les occasions : le Club Méditerranée au pair (Sylvain Mirouf répète que ce fût une chance pour lui d’y travailler quatre mois), le bar du HorseMouth l’année dernière à Paris, les estrades des réunions des associations de magie, les concours dans les congrès.

A mon âge et avec mon palmarès, je fais encore tout cela sans honte et pour des clopinettes, plus tellement pour progresser mais aujourd’hui simplement parce je considère comme immoral de se contenter de travailler huit jours par mois.

Si vous avez le don unique d’amuser ou de faire rêver les gens, qu’allez-vous répondre à l’heure de votre mort à la question : “Montre moi ce que tu as fait de ta vie !” si vous vous enfermez à la maison avec vos talents entre deux contrats juteux.

Dans la foulée, cette philosophie démolit toutes les affirmations entendues tellement souvent :

“Un professionnel ne se présente pas dans les concours”, “Un professionnel ne doit pas organiser de congrès, fréquenter une association d’amateurs ou pire la présider”, “Un professionnel doit se concentrer sur son métier et ne pas avoir d’autres activités annexes”, etc.

Inversement, ne vous laissez pas abattre par les poncifs du genre :

“Un magicien doit un bon bricoleur et une voiture est indispensable”, “un clown doit être avant tout acrobate et musicien”, “il faut répéter tous les jours”, “L’artiste ne doit pas se montrer au public avant son numéro”, “Il faut travailler ses points faibles”.

Que des conneries en réalité car chacun est un cas particulier et possède des dons uniques qu’il doit développer.

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Mimosa
Né le 1 mai 1960 Elevé en Bretagne, bon élève condamné par ses parents à faire l'Ecole Centrale de Paris d'où il sortira en 1985 avec le premier prix d'Informatique. Trésorier du Groupe de Paris de 90 à 93 Trésorier adjoint de l'AFAP de 91 à 93 Fondateur de la revue magique Sycophante 95-96 avec Michel FONTAINE Président du CFI depuis mars 2000 Primé une dizaine de fois dans les congrès sous divers pseudonymes. Professionnel depuis 1989 quoique pratiquant la magie en dilettante. Ses maîtres : Michaël VADINI, Stanislas, Peter SHUB, Alan TURING, Evariste GALOIS, Yvonne-aimée de Malestroit. Sa passion : la programmation des bases de données sur macintosh plusieurs heures par jour. Principal défaut : n'a jamais pu s'empêcher de dire tout haut ce qu'il pense tout bas.