Il faut savoir se perdre pour mieux se retrouver !

Le lendemain, le dimanche vers 11 h, après quelques minutes de sommeil et surtout une douche glacée et deux bons litres de Red Bull (le café anglais est traditionnellement imbuvable tout le monde le sait, mais ce n’est rien de le savoir, il est vraiment imbuvable !) et je m’engage dans la salle du gala de close up.

Des potes m‘expliquent que Bébel vient de se coucher !

Le gala lui continue, deux sessions aujourd’hui.

Jay Sankey, Marc Oberon (un n° d’apparition de clés que j’ai beaucoup aimé), Dirk Losander avec une baguette dansante, encore!!), Henry Evans, Gregory Wilson, Jupiter, Rubinstein, Ian Rowland bref ceux qui étaient en conférence hier sont aujourd’hui en gala, et vive et versa !

Donc pour ceux qui me suivent encore, Aldo Colombani, David Roth, Aaron Fisher, Nathan Krenzo sont en conférence, pendant toute la journée.

Là je vous avoue que je décroche ! Je suis usé !

OUI je sais que si j’achète ton DVD je vais voir encore mieux ce que tu m’expliques ! Oui JE SAIS qu’à la sortie il y a des gens qui vendent tes pièces, tes gimmicks, tes éponges, ton FI et les collants de ta femme STOOOOP !! Merci !

A 16 heures, je rentre dans le placard surchauffé qui me sert de chambre et je dors deux heures, histoire de recharger les accus pour pouvoir vivre pleinement le point d’orgue, le GALA international et l’After Gala Show !

Si le Gala va être intéressant, décidément, Messieurs les Anglais, nous n’avons pas la même notion de « l’after »

Le gala : C’est la grand messe qui débute sans discours.

Merci Messieurs les Anglais, c‘est génial !

Sos et Victoria lancent le show avec leur numéro de change. C’est carré, pro et du poulailler (où je suis !) leur illusion d’évasion des anneaux est flashée.

Petit couac regrettable, mais la salle vibre réellement sur deux ou trois de leurs changes particulièrement bluffants !

Die Zauderer prennent ensuite la relève avec un numéro construit à trois, toujours, costume noir et lunettes noires. C’est décalé, drôle et surprenant.

Bébel assis à mes côtés commence à piquer du nez. Premier coup de coude ! Il sort un jeu de cartes et commence à s’amuser avec !

« Range ton jeu, Bébel, tu vas attirer tout le monde autours de nous ! P… mais c’est pas vrai ça, tu ne vas quand même pas leur pourrir leur spectacle ? »

Une carte s’échappe alors du jeu et tombe dans le dos du spectateur devant nous.
Bébel se contorsionne, demande sa carte.

Le type de retourne avec un grand sourire, c’est Henry EVANS. Il s’empare de la carte sur laquelle il était maintenant assis et la tend à Bébel en lui disant malicieusement :

« Monsieur, est-ce que c’était bien votre carte ??? »

Mais c’est qu’il est plein d’humour notre Henry EVANS ! Je l’imagine à la maison avec sa femme ! Il doit lui faire apparaître des pièces pour qu’elle aille acheter du pain et elle doit tirer une sale tête quand il lui refile ses grosses pièces chinoises noires qui ne veulent rien dire !

Jérôme HELFENSTEIN fait son entrée en scène.

Moi j’aime Jérôme. Je l’aime tout court. Il me fait pleurer à chaque fois. C’est irrationnel. C’est incontrôlable ! Après le spectacle Jérôme m’a demandé :

« Mais est-ce que tu sais précisément quand les larmes te viennent ? »

Je rembobine mentalement et

« Et bien oui, je le sais, c’est au moment précis de l’araignée ! »

« Tiens c’est incroyable, pour moi aussi »

commente Jean-Luc Bertrand !

Bref, je ne suis pas le seul à pleurer sur son numéro : Thomas THIEBAUT, Jean Luc et moi ça fait déjà trois !

Bébel, je ne sais pas ! Je crois qu’il donnait un cours à Henry EVANS ! (non ! Je plaisante)

Shimshi se présente ensuite derrière.

C’est acrobatique ! Avec un forçage visible depuis le poulailler. Rumeur amusée dans le public.

Marc Métral prend la suite, avec un numéro PARFAITEMENT maîtrisé malgré des petits problèmes techniques (les oiseaux qui sortent des boites)

Je dis respect à Marc.. C’est TOP !

Juliana Chen décide ensuite de sortir 350 cartes de toutes les manières possibles !

Son costume traditionnel est une injustice ! A quand un homme nous présentant ce genre de production, torse nu !
Laurent Béretta qu’attends tu ?

En revanche, elle est la seule à avoir construit une sorte de décor en tissu sur la scène. C’est joli et cela change des scènes vides maintenant très en vogue chez les magiciens.

L’entracte oblige Bebel à ranger son jeu de cartes. Il décide de quitter le balcon pour une pause à l’extérieur. Henry Evans va pouvoir respirer. (Je plaisante !)

Le spectacle reprend avec les discours et là, franchement, merci messieurs les anglais, c’était TOP !

Le président du congrès était touchant de maladresse et son acolyte (ressemblant à s’y méprendre à Mac Roney) était tout simplement HILARANT.

La remise des coupes et autres remerciements fut TRES drôle, longue certes, mais très drôle ! Franchement, pour une fois on en redemande ! Bravo !

Omar Pacha lance la deuxième partie, suivi par Nestor Hato puis Frank Truong.

Là encore, petit flashage depuis le balcon, décidément la salle est vraiment difficile pour les angles.

Dirk Losander, enchaîne en nous présentant une “lance d’Indien” dansante. Je n’en peux plus !

La prochaine fois que je le vois, je lui fais ma “carte bleue dansante” !!! C’est juré ! Et, en plus, au moment où il la prendra dans sa main, un FI élastique (tiré du bas de sa propre femme !!!) la fera retourner dans ma poche.

Et moi je lui ferai un grand sourire en crachant une bulle de savon !

Et enfin pour terminer Greg Frewin se lance dans son numéro de colombes.

Je connais ce numéro par cœur à une nuance près, le pré-final.

Il fait apparaître une colombe, la lance en l’air en s’emparant d’un sabre. Dans un geste large et rapide, il semble alors la couper en deux en plein vol.

La deuxième colombe se « sépare » de la première à deux mètres de lui, c’est tout simplement INCROYABLE.

Il est 23 heures, la salle se vide, je me dirige vers l’After Gala Show.

C’était un « événement » vendu en sus ! Le dernier petit plus pour VIP ; je m’étais laissé tenter et, très sincèrement, il faut que j’arrête de croire les plaquettes publicitaires.

Je passe encore un contrôle souriant et efficace, et je découvre que dans le prix de cet « After » la nourriture est comprise.

Mais ne nous méprenons pas ! Il s’agit d’une mixture au goût indéfinissable, une sorte de mélange de pâte brisée mal cuite, de viande, de gelée, de pommes et de cannelle.

J’aime les expériences nouvelles, et mon estomac, vide depuis presque 24 heures, me fait savoir que digérer un aliment prédigéré n’est pas un problème pour lui.

Je conseille donc à mes papilles de penser à autre chose et j’avale l’assiette en regardant le spectacle, car il y a encore un spectacle !

Danses folkloriques, magie, on est reparti pour un tour.

Et quel tour ! Le point d’orgue fut quand un monsieur qui vint nous présenter des back and front et autres manips du genre, en nous expliquant que son numéro était exactement celui présenté au début du siècle devant les rois et les reines !

Rien que ça ! Mais à ma connaissance, il n’y avait aucune reine, ni roi dans la salle et nous sommes en 2007.

J’ai pensé le lui faire remarquer mais à quoi bon ! Visiblement lui et moi n’étions pas là avec les mêmes intentions. Moi je pense au futur, lui vit dans le passé.

Je ne le critique pas et je le respecte, mais de grâce, qu’il cesse de se parfumer à la naphtaline !!!

Je quitte la salle avec le groupe de français !

Ils partent au Ruskins, je les rejoindrai beaucoup plus tard dans la nuit. Pourquoi ? Parce qu’il faut savoir varier ses plaisirs et qu’à Blackpool, c’est vraiment facile !

Le mot de la fin

J’y retournerai, Blackpool n’a rien à voir avec la FISM, c’est autre chose !

C’est totalement différent et en plus c’est VRAIMENT mais alors VRAIMENT très sympa !

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