L’avion d’Air France atterrit sans problème avant l’aube sur le nouvel aéroport international d’Incheon, situé à une heure de la capitale Séoul. Deux assistants nous attendent, moi et d’autres clowns venus d’Europe par le même avion, invités au dixième festival international d’Incheon.

 C’est mon ancien assistant, Butchy (photo 1), qui faisait pour moi le chauffeur, le son et la lumière à l’époque (1993-1996) où je tournais dans toutes les écoles du Japon, qui a suggéré mon nom à l’organisateur.

 Au Japon, c’est un mode d’apprentissage traditionnel. On apprend en regardant, sans jamais demander un conseil ou un cours particulier. Devenu clown à part entière, il persiste à m’appeler ‘Maître’. Pour moi, c’est un retour dans ma vraie famille, après m’être égaré trop longtemps dans le monde des magiciens. De prime abord, cela consiste à faire le plus sérieusement du monde devant un public d’adultes les idioties que je réserve d’ordinaire aux anniversaires privés et cela en étant maquillé. Et personne ne semble trouver cela ridicule !

 Je me rends compte assez vite que Clown est ici accepté au sens large. Il y a des clowns traditionnels russes exilés en Allemagne, un duo italien vivant à Paris avec du théâtre mimé, un japonais francophile issu de l’Ecole Marceau, un suédois grimé à la soviétique, un néo-zélandais habitant en Australie au style jongleur de rue, un duo de japonaises déguisées en singes, sans oublier les assistants coréens qui apprennent l’art du clown.

Les numéros sont variés car les clowns s’expriment à travers le mime, le théâtre, la musique, le jonglage, l’acrobatie et la magie. Les âges s’étalent de 30 à 50 ans et on communique avec toutes les langues. Le suédois communique en russe avec le duo AussenSeiter et avec moi en allemand. Je parle tantôt l’anglais, tantôt le japonais avec les coréens, anglais avec les néo-zélandais et les suédois, français avec les italiens. Les japonais se débrouillent mieux que tout le monde en coréen, certains venant ici pour la quatrième année consécutive. Une vraie messe œcuménique !

Le festival se déroule en deux temps. Quatre jours à INCHEON dans un théâtre de petite capacité (100 places) et quatre jours au sud de la Corée, à ULSAN, dans un immense théâtre de 500 places.

L’avenue menant au théâtre est bordée de drapeaux à nos effigies, impressionnant et effet grisant garanti (photo 2)

Notre groupe est constitué d’une trentaine de personnes, une douzaine d’artistes et une vingtaine d’assistants (çà, c’est l’Asie). Tout ce petit monde n’est point logé à l’hôtel mais dans une ‘guest house’, c’est à dire une sorte de résidence collective où les mieux lotis, à savoir les artistes, dorment à trois dans des chambres, sans table ni chaise mais avec au moins un lit.

 Les assistants coréens, eux, sont répartis dans deux chambres (hommes / femmes) et dorment à même le sol sans aucun confort. C’est plus proche des conventions de jonglerie que des congrès de magie ! La guest house est isolée au vert à 20 mn de voiture du théâtre et de la ville.

 Tous les déplacements (repas, théâtre) se font en groupe d’une dizaine de personnes dans des mini- vans. J’ai horreur des répétitions et pourtant on arrive au théâtre le matin vers 10h pour répéter chacun à notre tour avant le spectacle du soir de 19h.

Première découverte, le spectacle est une nouveauté aussi pour les techniciens : les réglages lumières sont interminables et ne seront même pas respectés. Durant ma canne volante, l’éclairage bleu ne viendra plus de face mais de derrière ! J’ai dû la supprimer de mon programme. Comme au Japon, ils ne sont pas habitués au silence et s’étonnent de me voir entrer sur scène sans musique ! Même en me limitant à deux morceaux, ils vont trouver le moyen de rater l’unique cue. Les jours suivants, je m’éclipserai dans la ville en catimini au grand dam des assistants, qui, comme au Japon, sont là pour vous empêcher de vous perdre car ils sont responsables de vous.

Principal invité, c’est à moi que reviens l’honneur d’ouvrir le spectacle par un discours en anglais. Quelques minutes plus tard, c’est mon numéro de 25 mn qui ouvrira le festival.

Chaque artiste faisant une petite demi-heure, il y a deux spectacles par jour, l’un l’après-midi, l’autre le soir. Mais ce sont quand même des représentations de 2h30 au total, durée bien trop longue pour le public à mon avis. J’en profite pour regarder le spectacle. Le mime japonais, reproduit tout le cours de l’école du mime Marceau (fermée depuis cette année). Sa technique est impressionnante mais aucune originalité. Les japonais et les coréens ont un look très kitsch (photos 11 et 12).

Quand je vois de tels accoutrements et maquillages surchargés, je pressens que le résultat va être catastrophique et c’est malheureusement le cas. Leur chance, c’est que le public coréen est neuf et s’amuse d’un rien mais cela ne devrait pas durer. Comme souvent, le costume vient masquer l’absence de technique : jonglage à 3 balles, le paravent pour faire le mime de l’escalier. Il y a des longueurs impressionnantes pour aboutir à un effet quelconque.

Ainsi les clowns passent trois minutes à déchirer une feuille de journal. Je reconnais la méthode de Gene Anderson sauf qu’au moment du raccommodage, le journal est projeté vers l’avant avec une telle violence que la charge des morceaux déchirés, maintenue par les pinces, est catapultée dans le public. Tous les effets sont au premier degré, sans mise en situation, ou alors basés uniquement sur l’exagération (le clown extrayant des notes en bois géantes et colorées d’une partition trop longue). Tiens, il faudra que je songe à faire traduire mon livre en coréen…

Je change mon programme tous les jours juste pour embêter les techniciens mais cela n’aurait pas changé grand chose : gants attachés, cartes attachées, raton laveur, les coupes inépuisables, ballon avalé, chasse aux pièces, balles à la bouche, jonglage de balles de rebond. Le tout sans un mot. L’effet qui a obtenu le plus de succès : les coupes inépuisables. Tout le monde veut connaître le truc et reste perplexe à la vue des bols. C’est pourtant le moins clownesque…

Le duo russe des AussenSeiter est la bonne surprise (photo 10).

Ils ont été formés à l’école de Jigalov, qui avait remporté la médaille d’or lors du festival du cirque de demain il y a quelques années. Un bon numéro comique peut se revoir plusieurs fois de suite avec le même plaisir et pas un seul soir, je n’aurais manqué leur interprétation de l’entrée des bonbons. L’intrigue est compréhensible par un enfant de trois ans : l’auguste n’arrive pas à deviner dans quelle main se trouve un bonbon placé par le clown blanc quelques secondes auparavant sans faux dépôt. Le jeu est parfait, les placements, les regards, les pauses. Du pur bonheur avec rien.

Les déjeuners se suivent et se ressemblent. Hormis le ‘bulgogui’, délicieuse viande hachée de bœuf qui a juste le tort d’être hors de prix et réservée aux fêtes spéciales de fin de festival (photo 3), nous avons droit tous les jours au riz, à l’inévitable chou épicé et des soupes. Impossible de toucher aux autres mets sans hurler de douleur (les coréens grignotent sans sourciller de l’ail cru et des piments verts). Le menu coûte seulement 1,5 €, aussi cher que le café ! La photo 5 représente le plateau repas type en Corée, aucun artiste n’a réussi à boire la soupe, se contentant d’aller pêcher dedans quelques ingrédients pas trop contaminés par les épices.

Le menu est identique, que l’on aille au restaurant ou à la cantine de l’université toute proche (photo 4).

  A défaut de gastronomie, le parc intérieur (photo 13) ferait pâlir d’envie leurs homologues parisiens.

    Le festival d’INCHEON terminé, nous avons une journée de repos avant d’entamer un périple de 500 km en voiture jusqu’au sud de la Corée pour la seconde partie du festival dans la ville d’ULSAN. Non liberté oblige, l’organisateur a prévu une excursion collective aux bains chauds, chose que je déteste car la peau des rouquins ne peut supporter ces températures. Je fais part de mon intention de me rendre à Séoul en demandant la mise à disposition à mes frais d’une assistante pour me guider dans la capitale.
On tergiverse en prétextant la tenue d’un meeting pour examiner ma demande. Sentant un refus à la japonaise ou un ‘on va voir’ signifie un NON définitif, je lance un ultimatum : j’irai à Séoul, même seul, et dans ce cas, je pars avec armes et bagages et ne reviendrai pas. Estomaqués, les organisateurs m’affectent sur le champ une ravissante assistante avec qui je peux au moins communiquer en japonais, car son anglais est indigent. Les assistantes sont toutes bénévoles (photo 6).

    Après une heure de métro, en tous points conçu sur le modèle japonais, mais très bon marché (1 €), j’arrive pour une petite après-midi à Séoul. Je n’ai pas l’intention de faire du tourisme car la ville n’est pas vraiment jolie (photo 7) mais de visiter la foire informatique locale au métro Yong san et surtout de rapporter des iPod nano pour les amis, vendus 200 € en Asie contre 340 € en France.

    Surtout que c’est le Coréen Samsung qui est le plus grand producteur de mémoire flash au monde. Mais Apple est quasiment inexistant en Corée : je n’ai trouvé que deux malheureuses échoppes de 20 m2 offrant un choix digne de la Corée… du Nord ! Ni Ipod, ni le reste, la déception est de taille. Et contrairement au Japon ou à Taïwan, tous les appareils (caméras, appareils photos, disques durs, etc.) sont tous sous vitrine. Impossible de les manipuler. De plus, aucun prix n’est affiché sans que je comprenne pourquoi. Faut-il marchander ? Mais sans avoir un tarif de comparaison entre les articles, c’est une perte de temps énorme. Les allées sont également désertes (photo 8).

    Je me contenterai d’une clé USB de 512 Mo et de 50 DVD vierges pour un total de 50 €. En sortant du bâtiment (photo 9), je vois que la Corée, ainsi que je le pressentais, découvre le spectacle de rue avec 20 ans de retard sur le Japon et des podiums géants sont installés sur le parvis.

    Je suis persuadé qu’un jeune artiste français (magicien ou autre) qui s’installerait dans le pays aujourd’hui pourrait sans problème trouver une copine en quelques semaines, gagner 4000 € par mois et avec un peu de talent, devenir un habitué des chaînes de télé coréennes une fois la langue maîtrisée (plus facile que le chinois pour la prononciation et plus simple que le japonais pour la lecture).

    Le lendemain, c’est le départ en deux mini- vans pour ULSAN, situé en bord de mer au sud de la Corée. 7 heures de trajet, heureusement la quasi-totalité par autoroute. Le paysage est monotone et j’en profite pour commencer mon apprentissage du snap-deal de Lennart GREEN.

    Avant de partir en voyage, je choisis toujours un ou deux DVD de ma bibliothèque que je rippe sur mon disque dur en guise de devoir de vacances.

    Nous arrivons fourbus vers 18h devant une école désaffectée sise en plein champ qui nous servira de centre d’hébergement. Pour ma part, je suis content car je peux enfin disposer d’une table, d’une chaise et d’une prise électrique pour mon ordinateur. À ce sujet, il y a deux sortes de prises de courant en Corée, tantôt françaises, tantôt japonaises (qui sont les mêmes que les prises américaines).

    Pendant ce temps les artistes découvrent qu’ils devront dormir par terre (photo 14) dans des pièces sans rideaux, à 10 par chambrée, que les WC sont à l’extérieur et les douches… froides.

    Quelques-uns sont furax et la rébellion ne tarde pas à grossir, l’un des meneurs ralliant la majorité du groupe à sa cause. Pour faire pression sur les organisateurs, c’est le deal : soit ils nous dégottent de vraies chambres sinon on ne joue pas. Le staff coréen est surpris car ils sont habitués à la dure dans ce pays. Pour ma gouverne, par rapport à ce que j’ai enduré lors de mon service militaire, c’est Byzance mais bon, avec l’âge, je suis devenu peu à peu cynique et m’amuse des réactions de part et d’autre. Pendant les tergiversations, j’en profite pour monopoliser l’unique machine à laver. Puis, comme tous les soirs, les coréens entament un long meeting qui s’achèvera vers une heure du matin. Tous les staffs logeront dans l’école et, dès le lendemain, on promet de véritables chambres aux artistes le désirant.

    Départ à l’aube pour le théâtre, vers 9h alors que le spectacle n’est prévu qu’à 20h. C’est typique de l’Asie où le temps n’a pas l’importance qu’on lui accorde en occident. Je l’avais fortement ressenti à Taiwan où les boutiques ferment à pas d’heure. Au Japon, de plus en plus de magasins sont ouverts 24h/24 et 7 jours sur 7.

    En contrepartie, c’est le degré zéro de la productivité : meetings permanents, répétitions interminables et inefficaces. Les staffs coréens allaient se coucher vers 3h du matin pour se lever dès 7h. Mais souvent, anéantis par la fatigue, il n’était pas rare de les voir piquer un roupillon en pleine action, voir la photo 15 montrant l’un deux dans la salle de répétition du théâtre.

    A l’issue de la journée, nous visitons notre nouveau lieu de résidence. Il s’agit d’un véritable hôtel à la façade kitsch. Au Japon, c’est la marque des love hôtels, ces maisons de passe sans prostituées où l’on vient pour deux heures avec sa compagne, légitime ou maîtresse, à cause du peu d’intimité procurée par les murs de papier japonais et la présence des aïeux sous le toit familial.

    La chambre confirme mes soupçons (photo 16) : miroirs sur les murs, lit arrondi avec un matelas rempli d’eau (comme cela je pourrai me vanter d’avoir joué au Lido), appareil à l’usage indéfini semblant davantage destiné à expérimenter les positions du kamasoutra qu’à raffermir sa musculature.

    La salle de bains est aussi grande que la chambre et on dispose d’un mini-bar et de la télé câblée avec 70 chaînes. Pas de porno cependant (mais un magnétoscope est logé sous la télé). On exulte après une semaine de séjour inconfortable et on félicite le meneur de la mutinerie avec qui je dois partager la chambre.

    Le lendemain matin, le départ de l’hôtel est prévu à 9h pour prendre le petit déjeuner avec le reste du groupe resté à l’école. Dès 8h30, je préfère prendre un café au bar de l’hôtel, vu le peu d’occasions de dépenser mon maigre argent. L’hôtesse ne parle pas un mot d’anglais ni aucune langue hormis le coréen. Je lui mime mon désir de boire un café, l’un des rares mots identiques dans toutes les langues. Le café arrivé, elle répète plusieurs fois un langage de signes en indiquant alternativement du doigt la tasse de café et son visage. Je crois comprendre qu’elle tient à m’offrir le café et suis enchanté de tant d’hospitalité.

    L’ayant remercié, elle s’en va chercher un second café et vient s’asseoir tout contre moi. Je commence à comprendre que son mime signifiait en réalité « j’aimerais que vous m’offriez un café ». Puis, collée contre moi, sa main gauche vient me caresser la cuisse et le reste. Je comprends qu’il s’agit de la proposition d’un service supplémentaire. Mais sans pouvoir communiquer et le bus qui doit venir dans un quart d’heure, l’affaire est mal engagée. Je dois partir et elle indique avec sa main ouverte l’addition des cafés, 5 doigts levés = 5000 wons, soit 4 euros. Je suppute par comparaison que le tarif de la gâterie aurait été aligné sur celui de la rue Saint-Denis …

    Ce matin, on nous emmène tous en excursion. Au programme, visite de l’usine Hyundai et déjeuner à la cantine de l’entreprise. Certains artistes s’étonnent. C’est pourtant limpide : ULSAN est le siège de la principale usine du groupe, 34 000 ouvriers et 60 % de la production est destinée à l’exportation. Il est clair qu’ Hyundai est le principal sponsor du festival (photo 16 et 17).

    Après le visionnage d’un film à la gloire de la firme, nous avons droit à la visite insipide et commentée en mauvais anglais en autocar que mon iPod m’aidera à supporter. Le plus intéressant est la promenade au-dessus des chaînes de montages mais les photos sont interdites. Je remarque juste qu’aucun ouvrier n’a plus de 40 ans. Pour avoir effectué mon stage ouvrier chez Citroën pendant mes études à Centrale, je connais la dureté de ce travail et les troubles musculo-squelettiques qui en résultent. Au terme de la visite, chacun reçoit une miniature en métal d’un véhicule.

    Cette fois, nous jouons dans un immense théâtre tout neuf de 500 places (photo 18), chaque artiste devant faire 25 mn. La salle est bondée d’un public familial. Ce public de province applaudit au moindre effet, fut-il anodin.

A l’issue du rappel final, à l’américaine, les artistes traversent la salle pour attendre le public à la sortie du théâtre et là, c’est une émeute comparable aux concerts des Beatles. Tout le monde veut se faire photographier avec nous. Comme le pape, les parents nous tendent leurs bébés dans l’espoir d’une bénédiction. Je dois absolument prêter mon appareil sinon personne ne me croira (photos 19 et 20). De nombreuses demoiselles me parlent en français, ce qui est ahurissant, moi qui pensais que l’anglais avait phagocyté toute l’Asie.

C’est seulement mon second jour mais déjà mon dernier à ULSAN que je dois quitter prématurément dans la nuit pour l’aéroport de BUSAN distant de 100 km pour regagner la capitale et attraper une correspondance à destination de Paris.

 En effet dès le lendemain de mon retour, je devrai partir pour la grand messe annuelle des magiciens à Strasbourg, dont je dois présenter les concours. Mon dernier engagement datant du congrès de Cannes (en… 1989). Je n’ai rien préparé, ayant eu la tête ailleurs toute la semaine. Pour me motiver, je repense aux prestations inoubliables des vedettes de la télé engagées par le passé : Muriel MONTOSSEYSylvain MIROUF à Aix, SERGIO à Saint-Etienne. La barre est haute mais il faut savoir se fixer des objectifs ambitieux pour repousser ses limites…

    La suite, vous la connaissez…

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Mimosa
Né le 1 mai 1960 Elevé en Bretagne, bon élève condamné par ses parents à faire l'Ecole Centrale de Paris d'où il sortira en 1985 avec le premier prix d'Informatique. Trésorier du Groupe de Paris de 90 à 93 Trésorier adjoint de l'AFAP de 91 à 93 Fondateur de la revue magique Sycophante 95-96 avec Michel FONTAINE Président du CFI depuis mars 2000 Primé une dizaine de fois dans les congrès sous divers pseudonymes. Professionnel depuis 1989 quoique pratiquant la magie en dilettante. Ses maîtres : Michaël VADINI, Stanislas, Peter SHUB, Alan TURING, Evariste GALOIS, Yvonne-aimée de Malestroit. Sa passion : la programmation des bases de données sur macintosh plusieurs heures par jour. Principal défaut : n'a jamais pu s'empêcher de dire tout haut ce qu'il pense tout bas.