Date : Septembre 1999
Niveau : 1/3
SourceSylvain MIROUF et Gaêtan BLOOM
Genre : Cartes
Tour décrit par Mathieu LANCELOT

Effet

Une carte signée est perdue dans le jeu, lequel est rangé dans son étui, puis enfermé dans une enveloppe scellée. En transperçant l’enveloppe avec un couteau, on retrouve la carte poignardée.

C’est hyper classique et pas trop compliqué, sans les raffinements qu’y a apporté Sylvain MIROUF (en faisant disparaître toutes les autres cartes), et que j’ai ajouté à mon répertoire pour voir… J’ai vu !

Quel impact !!! C’est un très bon tour de conclusion.

Matériel

  • Un jeu de cartes (qui peut être incomplet, usé par les heures de travail solitaire, mais pas sale tout de même, de préférence de même tarot que celui employé pour les autres tours) ;
  • Un marqueur indélébile (et pas un de ces foutus marqueurs à l’encre sans solvant qui, soit met un temps fou à sécher et le spectateur, ou le magicien, s’en met plein les doigts, soit s’efface au moindre frottement, soit les deux…) ;
  • Une enveloppe kraft (pas en papier, trop transparente) format A5 autocollante ;
  • Un couteau pointu mais pas trop coupant (je ne me suis pas senti très pro quand je me suis entaillé le pouce en finissant le tour à une des tables).

Préparation

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Travailler quelques heures pour avoir un contrôle au-dessus (ou en dessous) de la carte perdue dans le jeu, direct et insoupçonnable.

C’est à mon avis le genre d’effet qui gagne en impact si l’on ne mélange pas le jeu après avoir perdu la carte ou si l’on ne fait pas une triple coupe.

Pour ma part, j’effectue un saut de coupe un peu bâtard, une sorte de demi-saut de coupe au retournement : la carte est replacée face en l’air au milieu du jeu éventaillé faces en l’air en main gauche.

Je referme l’éventail vers le tranchant de ma main gauche ; la carte choisie reste légèrement en saillie, dépassant du petit côté du paquet ; je reprends une brisure sous cette saillie avec le pouce de ma main droite qui égalise le paquet en l’attrapant en biddle.

La suite ressemble à un saut de coupe du dessous (Black pass) en plus facile : au lieu de ramener le demi-paquet inférieur (I) sur le demi-paquet supérieur (S), I est seulement dégagé sous couvert de la main droite et S retourné sur celui-ci .

J’ai juste l’air de retourner le jeu qui était faces en l’air faces en bas, tout naturellement et de façon justifiée (c’est plus normal de laisser son jeu faces en bas, non ?), ce qui couvre le saut de coupe. La carte est donc contrôlée sur le dessus du jeu faces en bas.

Pour tous ceux qui font les sauts de coupe mieux que moi, laissez tomber le paragraphe précédent ; ceux auxquels la simple évocation de cette technique donnent des boutons, voyez par exemple des contrôles comme ceux de Christian CHELMANMichael AMMAR ou Juan TAMARIZ.

Entailler légèrement l’enveloppe (un millimètre au maximum) au milieu du pli d’un des grands côtés : une enveloppe kraft, ce n’est pas toujours facile à déchirer ; plutôt que de s’acharner sans élégance, autant se faciliter le travail avec une amorce ;

Mettre l’enveloppe sous le tapis.

En faisant du table à table, je n’ai jamais de poche accessible pour ranger une grande enveloppe (la seule qui pourrait convenir serait le top-it dans le bas de la veste, mais ce ne serait pas discret du tout d’y puiser devant les spectateurs) et je ne veux pas montrer l’enveloppe dès le début ;

Le couteau et le marqueur sur soi ;

Pour des raisons bassement économiques, j’ai dans la même poche intérieure de ma veste le jeu qui me sert pour mes routines et le jeu dont je perds une carte à chaque coup de couteau ; le premier a encore son étui en cellophane ; en fin de spectacle, je le range puis ressort l’autre (celui qui n’a pas l’étui en plastique donc, pas besoin de tâtonner) après quelques tours de petits paquets.

Présentation

L’étui est sur le tapis ; on fait choisir une carte au spectateur et il en signe la face ; puis la carte est nettement perdue au milieu du jeu ;

Pendant que l’on donne l’enveloppe à l’examen, on replace le jeu dans l’étui, la carte choisie du côté opposé au rabat, juste sous l’encoche qui permet d’ouvrir le rabat ; en pinçant les coins (pas les côtés, les coins) de l’étui près de son ouverture, la carte contrôlée se tuile ; l’étui est refermé en passant le rabat sous la carte choisie (elle dépasse donc dans l’encoche de l’étui) ;

On peut alors poser l’étui sur la table (pourvu que l’encoche ne soit pas visible) pour montrer incidemment mains et manches vides, le reprendre librement en gardant l’encoche sous le pouce pour montrer qu’il n’y a pas de carte collée dessus ;

Pendant qu’on place l’étui dans l’enveloppe, le pouce commence à sortir la carte de l’étui, bientôt aidé par l’index ; cette manipulation passe inaperçue en effectuant la mise du paquet dans l’enveloppe lentement pendant que vos petits doigts fébriles travaillent à toute vitesse ; la carte doit être sortie environ aux deux tiers et l’étui doit rester fermé ; l’enveloppe est scellée ;

On donne le couteau au spectateur qui le tient fermement sur la table, pointe en l’air ; on prend alors l’enveloppe de façon que le spectateur voie bien que l’on n’a pas ramené secrètement de carte ; en tenant à travers l’enveloppe l’étui dans une main et le bord de la carte de l’autre, on plante alors l’enveloppe sur le couteau de sorte que la carte à l’intérieur soit transpercée face en bas ;

Un temps, en maintenant l’enveloppe ;

Le spectateur tient toujours le couteau pointe en l’air ; on déchire l’enveloppe (facile avec l’entaille !) en finissant de dégager la carte de l’étui et en le laissant tomber sur la table ; les mains ne devront surtout pas s’en approcher ;

Une carte est plantée sur le couteau, on n’en voit pas la face ;

Un temps ;

Révélation de la carte signée transpercée, qu’on laisse au spectateur ; profiter des applaudissements pour ramasser couteau et marqueur, surtout pas l’enveloppe ni l’étui ;

Attirer l’attention sur l’étui fermé ;

Un petit temps ;

Remercier et partir sous les ovations délirantes et récupérant tapis et étui ; abandonner les débris de l’enveloppe permet de ne pas avoir à faire un détour par une poubelle avant la table suivante et laisse un support aux spectateurs pour parler de votre talent après votre départ, le possesseur de la carte signée ayant quelquefois déjà rangé son souvenir dans sa poche.
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Conclusion

J’ai testé pour vous, c’est de l’or en barres. J’ai essayé d’en décrire tous les petits trucs que j’ai éprouvés mais n’oubliez pas que ce n’est pas le tour qui fait la magie, c’est VOUS.

Alors bonne magie à tous.

Merci à Jean-Philippe LOUPI pour les corrections.

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