Anagrammarie de Veracity Bull

Date : Octobre 2002
Niveau : 2/3
Genre : Mentalisme
Dans le même genre :
– Livre ‘l’Art du Mentalisme’ de Robert Cassidy
– Livre Mind, Myth & Magick – Vol. 1
– Mind,Myth & Magick Vol 2
– Télépathie Réelle
– The thirteen steps to mentalism – seconde édition
– L’Art du mentalisme 2
– Livre Psi Mentalisme (Tony Doc Shiels)

Effet

Vous posez sur la table :Préparation

• une feuille avec 80 mots imprimés,
• un jeu de cartes alphabétique (type Scrabble ou Lexicon) en éventail face en l’air,
• une feuille de bristol (125 mm par 75 mm) pliée en 2 et
• un portemine.

Phase 1

Marie est invitée à PENSER à un des mots inscrits. N’importe lequel.

Puis elle note secrètement son mot sur la feuille bristol et la plie en deux. Vous rangez la liste de mots qui ne servira plus.

Vous demandez à Marie d’imaginer que son mot est écrit en grandes lettres majuscules rouges sur un mur blanc. Elle doit visualiser dans son esprit chaque lettre l’une après l’autre.

Vous vous concentrez puis vous posez face cachée deux lettres sur la table.
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Vous expliquez la nature de l’expérience : par une communion de pensée entre Marie et vous, vous allez tenter de découvrir chaque lettre qu’elle aura pensée.

Ces deux premières lettres sont un premier test pour voir la qualité de la transmission entre vous et elle.

Vous retournez les deux cartes et toutes deux appartiennent au mot pensé.

Bon début.

Vous tournez le dos à Marie et vous lui demandez de biffer les 2 lettres découvertes de son mot.

Concentration.

Vous tendez une carte par-dessus votre épaule en affirmant que cette lettre appartient aussi à son mot (l’image mentale reçue est très claire). La nouvelle carte est posée à côté des 2 autres.

Vous dites à Marie de biffer cette nouvelle lettre et de vous prévenir quand il ne restera plus qu’une seule lettre à découvrir. On tentera alors peut-être un « petit plus » dans l’expérience.

Vous continuez ainsi à deviner chaque lettre du mot de Marie, dos tourné, jusqu’à l’avant dernière lettre.

Pour la dernière lettre vous êtes face à Marie. Vous insistez sur la faculté exceptionnelle qu’elle a eue à vous transmettre ses pensées.

Elle a manifestement un don et vous voulez voir jusqu’où elle peut aller.

Vous demandez à Marie de couper le paquet de lettres selon sa seule intuition.

La carte de sa coupe est posée face cachée sur la table. Vous arrangez l’ordre des cartes pour former le mot pensé par Marie.

La carte de Marie est retournée : elle complète bien son mot pensé !

Phase 2

Vous enchaînez rapidement en affirmant que la preuve est faite que Marie a aussi des dons exceptionnels.

D’ailleurs vous proposez que l’on inverse les conditions de l’expérience.

C’est vous qui allez penser à un mot et c’est Marie qui va lire vos pensées !

Vous pensez à un mot que vous notez sur l’autre moitié du bristol.

Marie a les lettres en main et, progressivement, vous révèle le mot auquel vous aviez pensé.

Les lettres sont arrangées dans le bon ordre puis le bristol qui était posé sur la table est ouvert : les deux mots coïncident !

Méthode

Matériel nécessaire :

• 1 feuille avec les 80 mots inscrits ;
• 1 feuille bristol 125 mm par 75 mm ;
• 1 jeu de cartes alphabétique type Scrabble ou Lexicon ;
• 1 carte index  ;
• 1 NW ;
• 1 portemine.

Anagrammarie est basé sur le principe des anagrammes progressives.

Il s’inspire très largement d’Anagramarye (1982) publié par T.A. WATERS dans «Mind Myth & Magick» (page 336). Reportez-vous à cet ouvrage pour la démarche générale du tour.

Phase 1

Les index sont collés sur un des 2 jokers du jeu de cartes Scrabble. Cette carte index est dans votre poche gauche (si vous êtes droitier). Vous l’inclurez dans votre jeu quand vous aurez le dos tourné.
Pour les 2 premières lettres que vous posez sur la table (S et E), 3 cas sont à envisager :

•  a) les 2 lettres appartiennent au mot de Marie (57,5 % de chance) : vous vous retournez et enchaînez avec le P.
• b) Seul le E appartient au mot de Marie (33,75 % de chance) : vous reprenez le S dans votre jeu. Vous vous retournez et enchaînez avec le R.
• c) Seul le S appartient au mot de Marie (8,75 % de chance) : vous reprenez le E dans votre jeu. Vous vous retournez et enchaînez avec le B.

On peut diminuer le pourcentage de choix d’un mot de type b) en citant en exemples, au début du tour, quelques mots qui appartiennent à cette liste.

Il faut annoncer les lettres pensées de façon affirmative et non pas interrogative (lire à ce sujet l’article d’Andy LEVISS sur Online-Visions).

Dans l’index, une lettre soulignée doit être proposée de manière TRÈS affirmative.
Dans le cas c), il n’y aura aucune erreur jusqu’à la fin.

Dans les cas a) et b) il n’y aura qu’une seule erreur avant la fin (zéro erreur si les mots Hyperactifs ou Germanophobes sont choisis).

On peut transmettre une lettre non soulignée sans prononcer tout de suite la valeur de la lettre. Si la lettre est fausse on fait croire à une erreur de manipulation : on avait bien trouvé la bonne lettre mais on a donné la mauvaise carte.

Dans ce cas il faut anticiper la lettre de remplacement.

Quand Marie signale qu’il ne reste plus qu’une seule lettre à découvrir :

• rangez discrètement votre carte index dans votre poche gauche avant de vous retourner ;
• placez sur le jeu la dernière lettre à découvrir (elle se trouve déjà sur le jeu si vous avez anticipé le tirage) ;
• retournez-vous, posez le jeu sur la table et forcez cette lettre grâce à une coupe en croix («202 procédés de forçage» page 33, Théodore ANNEMAN) ou par un autre procédé.

Conclusion

La divination est limpide et les tâtonnements sont plutôt bien masqués.

Petit climax final grâce au retournement de la dernière carte. La « performance » de Marie permet d’enchaîner logiquement avec la phase 2 du tour.

Phase 2

Votre NW est dans votre poche droite (si vous êtes droitier).

Bien sûr vous faites semblant d ‘écrire un mot sur le bristol (votre ongle doit gratter la feuille ou bien le portemine a sa mine brisée).

Puis vous donnez le portemine à Marie. Vous ne devez plus le manipuler jusqu’à la fin du tour.

Marie va donc réellement penser aux lettres qu’elle veut. Vous ferez un peu de pumping directif pour que Marie équilibre son tirage voyelles/consonnes (en français, la majorité des mots alternent voyelle et consonne).

Pour les premières lettres, l’échauffement, dites-lui de procéder comme si elle jouait au jeu du pendu (il est en effet préférable qu’elle propose d’abord une ou deux voyelles, dont un E).

Ensuite, pour les troisièmes et quatrièmes lettres, laissez son imagination s’exprimer. Soyez très surpris et très heureux de son aptitude à lire votre pensée !

Avec quatre lettres posées sur la table (E I C L par exemple) le mot à deviner va prendre forme.

Demandez à Marie de commencer à penser globalement au mot que vous avez en tête.

Dites-lui que votre mot est simple et qu’il contient peut-être 6 lettres. N’en dite pas plus et laissez-la former des mots avec les lettres qui sont sur la table.

Observez et écoutez !

Si Marie semble bloquée, si elle ne parvient pas à former un seul mot, alors aidez-la l’air de rien (EICL va permettre, en 6 lettres, de faire des mots comme ECLAIR, POLICE, HELICE, CIGALE, CLIENT, FACILE, CIBLES…).

Marie propose alors la 5ème lettre : A.

Vous confirmez. Il est temps de saisir le NW et d’écrire ECLAIR (si, d’après vos observations, c’est le mot qu’elle va choisir) sur le bristol pendant que Marie se concentre sur la dernière lettre à trouver.

A ce moment, il n’y a pas trop de heat sur vous et l’écriture est facilitée et cachée par le support cartonné du bristol plié en deux.

Vous posez alors le bristol, plié en deux, au milieu de la table. S’il le faut, vous faites un dernier pumping directif pour vous assurer que Marie va bien proposer un R (à ce stade, des mots comme CIGALE, LIMACE, CALIFE, CALICE sont encore possibles).

Marie propose la dernière lettre, un R. Ne confirmez pas sa lettre. Marie ordonne les lettres du mot ECLAIR puis elle déplie le bristol : les deux mots correspondent !

Variations

Le tour peut s’effectuer sans carte index. L’index est codé dans des lettres décoratives disposées autour des 80 mots. Les deux mots clefs sont SEPARHICTYF (mots avec S) et ERMANGOOBPHE (mots sans S). Ils sont encadrés de =deux lettres Z noires.

On énonce chacune des lettres de l’un des deux mots clef. Quand une lettre est rejetée par Marie, on passe directement à la lettre suivante de la MEME couleur et située entre les deux autres Z noirs. On tourne dans le sens horaire pour les mots sans S et anti-horaire pour les autres.

Il faut dans ce cas avoir la feuille des mots en permanence sous les yeux.

Le tour peut s’effectuer sans aucun index.

Il suffit de se constituer un jeu de cartes alphabétiques correspondant exactement aux lettres requises (en mixant deux jeux de cartes Scrabble).

Ces lettres sont classées avant le début du tour dans l’ordre exact à énoncer. Les ruptures sont indiquées par une lettre inversée. (On peut aussi constituer une nouvelle liste de mot qui corresponde aux 100 cartes du jeu de Scrabble).

Le tour peut s’effectuer sans les cartes alphabétiques. Les lettres sont annoncées oralement. Mais dans ce cas certaines subtilités psychologiques ne peuvent être appliquées.

On peut contourner un peu le problème avec une paire de ciseaux : on découpe au fur et à mesure, dans la feuille de mots, les lettres que l’on propose.
L’avantage de ces trois variantes est de pouvoir présenter le tour face à Marie. L’inconvénient est qu’il faut être capable de reconstituer de tête l’anagramme finale.

Une nouvelle liste de mots peut-être introduite : mots sans S, ni E mais avec un J. Dans ce cas on peut aussi débuter le tour en posant trois cartes sur la table.

Les 80 mots peuvent être incorporés dans un texte comme Max MAVEN le fit avec Anagramarye. On peut aussi constituer plusieurs listes de mots, une pour chaque page d’un livre. Si l’on force une page de droite, l’index peut se trouver sous forme codée dans les pages gauches du livre.

Le tour peut s’exécuter comme T.A. WATERS le propose. Mais cette clairvoyance, un peu lourde à gérer, me semble porter préjudice à la fluidité de l’effet télépathique.

Les cartes soulignées dans l’index pourraient, de temps en temps, être posées face cachée sur la table. Cela augmenterait le climax final. Mais quelle lettre Marie doit-elle cocher dans ce cas ?

Marie pourrait se dispenser de noter son mot puis de biffer chaque lettre l’une après l’autre. Mais alors, comment être sûr qu’elle nous préviendra sans erreur qu’il ne reste qu’une seule lettre à découvrir ?

De nouvelles listes peuvent être créées assez facilement. J’ai utilisé AJL, écrit par Jean-Luc PIEDANNA, le meilleur logiciel français du genre. Disponible pour quelques euros, ce logiciel possède son propre langage de programmation et plusieurs dictionnaires.

Il doit être possible d’écrire un programme qui confectionnerait automatiquement des listes d’anagrammes progressives.

Crédits

• T.A. WATERS, Sam SCHWARTZ et Trevor HALL.
• L’idée de la phase 2 m’a été inspirée par le Booktest Psychédélique d’Armand PORCELL, lui-même inspiré de Patrick FROMENT.

Ce tour est en constante évolution. Envoyez-moi vos critiques, remarques, variantes et améliorations.

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Merci à Bruno SANVOISIN pour la relecture.
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