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Polar et Magie


Clément CLLCH

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"Depuis le temps que je bouquine, cela fait longtemps que je cherche à en apprendre plus sur la conception d’un roman policier, à comprendre la façon dont l’auteur structure son histoire, le processus de création, etc.

Et j’ai enfin trouvé le moyen de me rapprocher au plus près de ce processus grâce au nouveau roman de Jeffery Deaver publié en Janvier dernier, l’Homme qui disparaît.

[img:center]http://images-eu.amazon.com/images/P/2702136435.01.LZZZZZZZ.jpg[/img]

Polar et Prestidigitation

Dans le dernier opus des enquêtes de Lincoln Rhyme et d’Amelia Sachs, l’auteur explore l’univers de la magie et des illusionnistes via un adversaire qui use de tous les artifices à sa disposition pour arriver à ses fins.

Le parallèle intéressant que l’on découvre, c’est que l’on peut comparer Deaver, ou tout autre auteur de romans policiers/polars/thrillers, à un illusionniste.

Pourquoi cette comparaison ?

Parce que l’auteur va utiliser les mêmes subterfuges pour captiver son audience et l’emmener où bon lui semble.

les «Misdirections »

Un des termes les plus utilisés dans l’histoire, et qui se révèle être une des techniques les plus souvent présente dans les polars, est la « misdirection ».

La « misdirection » est un évènement qui va permettre de diriger l’attention des lecteurs ou des spectateurs qui servira de diversions à l’illusionniste pour mener son tour à bien.

La « misdirection » est l’outil indispensable pour tout romancier pour tromper son lecteur, pour faire avancer son intrigue à « tiroirs ».

Tous les fans de Deaver savent qu’il excelle dans l’art de disséminer dans ses histoires des fausses pistes, des faux semblants, des apparences qui se révèlent souvent trompeuses, sans jamais tomber dans l’excès.

Le mentalisme

Outre l’art de s’échapper de situations inextricables, le roma-gicien (copyright Fredo : romancier + magicien= romagicien !!) use d’une technique particulière qui va lui permettre de créer un lien entre lui et son publique : le mentalisme.

Le mentaliste est un spécialiste de la gestion du mental humain dans ces diverses possibilités et ressources. C'est-à-dire qu’un simple échange, un simple dialogue avec sa « victime » va lui permettre de découvrir à qui il a affaire. Le langage du corps, via un regard, une respiration, les mots utilisés et les indices collectés vont permettre au mentaliste de mener à bien son « interview » afin d’avoir le maximum d’informations sur la « victime » et donc de pouvoir l’avoir sous son joug.

Le romancier va, par exemple, faire en sorte que son lecteur s’identifie au personnage principal, en le confrontant à des environnements ou des situations que le lecteur connaît. Je pense particulièrement au dernier roman de Maxime Chattam, le Sang du Temps, qui vous prépare doucement, en même temps que l’héroïne, à affronter son nouvel environnement.

Je me permets de comparer l’écrivain au mentaliste puisqu’il parvient à placer son lecteur, via des mots, dans un environnement qui doit lui sembler familier pour qu’il puisse complètement s’y plonger. Et puis à ce moment là, nous nous retrouvons à la place du mentaliste, puisque c’est via les mots de l’écrivain que nous parvenons à cerner les personnages et l’histoire qu’il nous présente. Nous ne faisons qu’un, le temps d’un roman, avec son héroïne ou son héros…

Deux univers proches

En lisant son histoire, je suis étonné de ne pas avoir pensé plutôt au nombreux points communs qui existent entre ces deux professions. L’illusionniste, comme le romancier, est chargé de captiver son audience afin de leur faire voir ce qu’il veut bien leur laisser voir et les placer dans un état psychologique qui va lui permettre d’œuvrer aisément dans le déroulement de son numéro.

Tout est prévu, du levé jusqu’au baissé de rideau, chaque improvisations, chaque imprévue, n’est là que pour une seule chose : le finale.

Chaque évènement anodin est à l’origine de faits qui se révèleront finalement loin d’être aussi innocents qu’ils paraissaient…

Un art à découvrir

Je pourrai encore poursuivre en vous parlant de la routine, de l’escapologie, ou de l’art du transformisme mais c’est à vous à franchir le pas en lisant le livre de Deaver.

Maintenant que j’ai mis mon nez dans cet univers là, je vais tacher d’en apprendre un peu plus en trouvant un bon livre qui va me présenter les mystères de la prestidigitation. J’en saurai alors encore un peu plus sur l’art d’écrire un bon roman et qui sait, un jour, je serai capable de vous jouer un tour, via quelques mots noirs sur fond blanc…

Depuis, je me suis rué sur Carter contre le Diable de Glen David Gold, qui se révèle être une merveille !"

http://www2.zonealta.net/~edmondt/f...read.php?t=4318

source : http://forum.superpouvoir.com

Modifié par Monsieur M
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"La critique est la puissance de l'impuissant".

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Invité lancelot

Pour les amateurs, Autre policier se passant dans le monde de la magie :

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A central park, sous les yeux éblouis de milliers de spectateurs, oliver tree, magicien sur le retour, réitère l'exploit d'un de ses collègues aujourd'hui disparu, max candle.

Ce tour, intitulé " l'illusion perdue ", nécessite bien plus que de l'habileté et peut se révéler mortel... lorsque les choses tournent mal, tous sont convaincus par la thèse de l'accident. tous, sauf kathleen mallory, inspecteur de la brigade criminelle spéciale. elle est persuadée qu'il s'agit d'un meurtre et que l'assassin frappera de nouveau. pour poursuivre ses investigations dans cette nouvelle affaire, mallory va devoir affronter malakhai, un illusionniste étrange qui converse quotidiennement avec son épouse décédée près d'un demi-siècle plus tôt.

Un spectre qui pourrait bien détenir les clés du mystère...

Trés amusant de voir comment l'auteur "fantasme" sur l'utilisation des fils invisibles en magie... Mais aussi de trés belles reflexions, à certains moments, sur ce qu'est un magicien

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Invité lancelot

Un autre, par l'auteur, si je me souviens bien, des "Hommes du président" et de Maverick :

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Un magicien qui ne réussit pas à percer est au bord du suicide... Une poupée de ventriloque va le sauver, mais aussi l'entrainer dans une terrible folie meurtriére...

Excellent livre, une grande tension s'en dégage. L'auteur connait visiblement bien le monde de la magie, l'évocation du "maitre de magie" du héros est touchante. Ce maitre à d'ailleurs certains petits côté "Jean Merlin" amusant. Cette reflexion sur la schyzophrénie du ventriloque est particuliérement réussie... Cependant, quelques approximations dans la traduction (Le surnom du personnage Ben Green est "Gangréne"... J'ai mis du temps à comprendre pourquoi : Ben Green prononcé à la française, "ban Graine", d'où Gangréne... Hum, léger...)

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Invité lancelot

On ne présente plus l'auteur... Dans ce livre, le héros est magicien amateur (la prestidigitation retrouvant ici tout son merveilleux) et ombromane

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King ou l'art d'enraciner dans les petits faits les plus insignifiants de la vie quotidienne le suspense et l'épouvante. Bazaar est au coeur de Castle Rock, cette petite ville américaine où l'auteur a situé nombre de ses thrillers tels Cujo, La Part des ténèbres ou Les Tommyknockers... Une poudrière où s'accumulent et se déchaînent toute la violence et la démence que recèle l'âme de chacun. Jusqu'à l'implosion. King ou l'art de rayer une ville de la carte par la seule force de la haine. De ces haines qui vous font mourir ou tuer.

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Invité lancelot

Puisque l'on parle de roman se passant dans le monde de la magie, une pause nostalgie, pas tout à fait hors sujet puisqu'il y a une petite histoire policiére dans le bouquin :

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«Avez-vous déjà bu du lait de poule ?

— Non, monsieur, ça n'existe pas !» Alors M. Mystère prend une poule, la tient au-dessus d'un entonnoir, et un filet de lait coule dans un verre, à la stupéfaction de tous.

Ce n'est là que l'un des tours de M. Mystère, le magicien ambulant. En compagnie de sa famille, il traverse en chariot le continent américain pour gagner la Californie. Que d'aventures sur la route ! Bandits du Far West, hors-la-loi, shérifs, cow-boys, petites villes en bois perdues dans le dé-sert... Let presque chaque soir, un spectacle de magie !

Quant aux enfants de M. Mystère, un garçon et deux filles un peu magiciens eux aussi, ils sont enchantés de vivre ce « western »

Que j'ai pu lire et relire ce livre, enfant... Je n'ai malheureusement jamais réussi à décider mes parents d'instituer un "jour d'abracadabra" :)

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Invité lancelot

Voila... désolé, c'est un peu court... Mais ce sont les seuls romans qui me reviennent actuellement en tête ayant un rapport trés trés étroit avec le monde de la presti. Si d'autres me reviennent, je vous en ferai part avec le plus grand plaisir. Et si VOUS, vous en connaissez d'autres, n'hésitez pas, postez-les, ce sera sympa.

Et merci à Tom d'avoir lancé le sujet.

Modifié par lancelot
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Ok Lancelot.

Ici, un lien sur un sujet connexe :

Livres et magie

Un autre qui me fut bien utile :

Bibliothèque magique

Un ami "qui me connaît bien" m'a offert dès sa sortie (en 2002) Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay, de Michael Chabon. Éd. Robert Laffont.

Prix Pulitzer 2001 !

Kavalier & Clay

Au plaisir.

C.

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  • 13 années plus tard...

«1991 est un roman français écrit par Franck Thilliez, paru en mai 2021 dans la collection « Fleuve~noir » chez Fleuve éditions.

Le roman débute par les épigraphes de deux magiciens connus. La première de Juan Tamariz : « Ce détail, semble-t-il, fait paraître le tour plus impossible encore ». La seconde de Clayton Rawson : « Le public ne voit pas la pièce, le lapin ou la fille disparaître parce que en réalité ils ont disparu bien avant que le magicien ne feigne de les faire se dissiper dans l’air. C’est au mauvais moment que le public regarde avec le plus d’attention ».»

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/1991_(roman)
 

  • Merci 1
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