Date : Mai 2004
Niveau
: 3/3
Sources
: Jean-Pierre VALLARINO, David STONE et Patrick Magic
Genre
: Matrix

Effet

Tout est dit dans le titre, je crois…

Matériel

  • Une carte (format poker si possible),
  • quatre pièces et
  • un tapis de close-up.

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Description

Les pièces sont rassemblées au coin supérieur droit du tapis et la carte est dans la main droite du magicien.

Celui-ci va se servir de la carte comme pelle pour ramasser une à une les pièces sur le tapis et les lancer en main gauche à l’aide du mouvement que Jean-Pierre VALLARINO utilise comme un faut dépôt (au début du tour, il va y avoir un faux dépôt et trois vrais dépôts).

Le mouvement est simple : la main droite tient la carte avec le pouce dessus et les autres doigts dessous.

On se sert de la carte comme d’une pelle pour ramasser une pièce et, dans le geste de la lancer dans la main gauche, deux actions vont avoir lieu simultanément :
d’une part, le pouce droit va agripper la pièce (dans l’action de jet de la pièce, du fait de l’inertie, la pièce va naturellement partir vers le pouce qui va donc pincer la pièce).

D’autre part, à la fin du mouvement, la carte doit être tenue verticalement, c’est à dire le pouce vers le magicien.

La main gauche simule le rattrapage de la pièce et donc se ferme.

Le majeur droit vient se placer sous la pièce, le pouce se retire, ce qui fait pivoter la carte.

Il se pose ensuite SUR la carte, et l’index vient se positionner en dessous. Peut être que l’explication n’est pas très claire mais vous vous y retrouverez.

Revenons au tour

Prise de la première pièce :

Elle est lancée nettement en main gauche (à l’aide de la carte, je le rappelle), plus précisément sur la paume (c’est très important pour la suite).

Prise de la deuxième pièce :

Elle est là aussi vraiment lancée en main gauche, mais vers le milieu du majeur et de l’annulaire (essayez de faire les mêmes mouvements que si vous faisiez un faux dépôt).

Prise de la troisième pièce :

C’est là que le faux dépôt va avoir lieu. Exécutez le faux dépôt décrit ci-dessus, mais SIMULTANÉMENT, fermez légèrement les doigts gauches : la pièce située sur le milieu des doigts va naturellement tomber sur la pièce qui est sur la paume, et va donc tinter et donner l’illusion que la troisième pièce a réellement atterri en main gauche.

Exécutez la «pirouette» avec le majeur tout en venant chercher la quatrième pièce.

A ce stade là, nous avons deux pièces au lieu de trois en main gauche, une pièce sous la carte en main droite et une pièce sur le tapis.

Celle-ci est ramassée et est lancée en main gauche, mais avec une petite subtilité, la carte étant verticale à la fin du mouvement, il serait préférable de montrer nettement les deux côtés de la carte comme ceci : dans le mouvement de lancer la pièce (vraiment) en main gauche et de mettre la carte en position verticale, les quatre doigts qui tiennent la pièce (ils la recouvrent entièrement) vont tirer celle-ci vers l’arrière, presque jusqu’à la grande tranche se trouvant côté paume de la carte ; ce qui a pour effet, au moment où la carte est verticale, que le public voit la quasi-totalité de ce côté de la carte.

Nouvelle «pirouette».

Il y a donc 3 pièces en main gauche et une pièce sous la carte en main droite.

Voyage de la première pièce

Posez la carte sur le tapis (avec la pièce dessous).

Vous allez maintenant mimer l’action de prendre une pièce en main gauche et de la poser à environ 30 centimètres au dessus de la carte (il est important de bien mimer l’action pour que le public comprenne où vous voulez en venir, alors n’hésitez pas à en faire des tonnes).

Demander maintenant au public combien il reste de pièces dans la main. «Logiquement, il en reste trois» ; alliez le geste à la parole, ouvrez la main gauche et, comme pour mieux montrer les pièces, lancez celles-ci en main droite ; le public découvre qu’il n’y a plus que 3 pièces.

Vous en profiterez pour en positionner une à l’endroit de l’empalmage classique.

La main gauche va maintenant mimer l’action de prendre la pièce qui est en «suspension» et la jeter sous la carte ; je répète qu’il faut faire ça à peu près correctement si on veut que le public comprenne.

Dès que le public a enregistré ce que vous venez de faire, la main droite relance les pièces en main gauche (en gardant une pièce en classique) et va tout de suite retourner la carte se trouvant sur la table.

Cette misdirection passe totalement inaperçue.

Dans le mouvement de prendre la carte, nous allons exécuter une autre subtilité permettant encore de montrer les deux faces de la carte et, en même temps, de dissimuler une pièce sous celle-ci : le pouce et l’index droit vont prendre la carte en la pinçant (le pouce dessus et l’index dessous) par la grande tranche, tandis que le majeur et l’annulaire se plaquent contre la pièce qui est à l’empalmage classique.

La main soulève la carte pour montrer la pièce apparue. C’est à ce moment que vous décontractez les muscles de la main pour que la pièce dissimulée tombe naturellement sur les deux doigts se trouvant en dessous.

Le majeur et l’annulaire vont maintenant se déplier, le pouce va se lever et la carte va naturellement tourner, un peu comme le mouvement en début de routine, sauf que cette fois-ci, le pouce ne va pas se poser sur la carte, mais celle-ci va rester pincée entre l’index dessus et le majeur et l’annulaire dessous (qui tiennent toujours la pièce), ce qui va nous permettre de faire une autre subtilité (hé oui, encore une ! ;-) ) qui permet encore de retourner une carte dans le geste de déplacer la pièce sur le tapis.

La manipulation suivante permet avant tout de retourner la carte, car si la carte était face en haut au début du tour, elle est maintenant face en bas et vice-versa : La main droite vient pour ramasser la pièce avec la carte en guise de pelle, le pouce vient attraper la pièce. Tandis que la main droite positionne le carte verticalement (la grande tranche parallèle au tapis) et le côté de la carte qui est «côté pouce» vers le magicien, le majeur et l’annulaire lâchent la pièce.

Il est très important de bien synchroniser ce mouvement.

A la fin de celui-ci, la carte est pincée entre le pouce dessous et l’index dessus. Le majeur n’a plus qu’à se positionner sous la pièce, le pouce se retire, ce qui fait pivoter la carte ; il se pose ensuite sur celle-ci tandis que l’index vient dessous. Notez au passage que cette fin de mouvement est identique à celle du début de la routine.

Posez la carte (avec la pièce cachée) sur la pièce qui est sur la table. Nous avons donc 2 pièces en main gauche au lieu de trois, et 2 pièces sous la carte sur table au lieu d’une.

Voyage de la deuxième pièce

Comme précédemment, mimez l’action de prendre une pièce en main gauche et de la poser en suspension au-dessus du tapis.

Ouvrez la main : il n’y a plus que deux pièces ; jetez celles-ci en main droite (cette fois-ci aucun empalmage n’aura lieu mais il faut garder la même gestuelle que pour la première pièce), comme pour mieux les montrer aux spectateurs.

Mimez l’action de prendre la pièce en suspension et de la jeter sous la carte.

Transférez les pièces de la main droite à la main gauche, et avec celle-ci, soulevez la carte en faisant une pirouette (bien qu’il n’y ait pas de pièce dessous) et pendant que l’attention des spectateurs est sur les deux pièces, la main gauche, qui se trouve paume vers le bas, positionne une des pièces en saillie externe, en préparation pour un «Han Ping Chien».

La main droite ramasse à l’aide de la carte les deux pièces et va les déposer à gauche du tapis ; elle exécute un mouvement presque similaire au faux dépôt avec carte, c’est à dire qu’avec le pouce, dans le geste de verser les pièces sur le tapis, elle agrippe une des deux pièces et la main gauche largue la pièce en saillie.

La carte se retrouve, bien sûr, en position verticale à la fin du mouvement et la main gauche part vers la gauche. Il est important que le mouvement ne soit pas précipité ; le timing est très important.

«Pirouette» pour que la pièce se retrouve tenue par le majeur et l’annulaire sous la carte, puis avec l’index droit, avancez les pièces une à une vers le milieu du tapis (les autres doigts tiennent toujours la carte avec la pièce) et posez la carte avec la pièce dessous sur les deux autres (si des pièces dépassent un peu ce n’est pas grave, l’important est que l’on n’entende pas tinter les pièces au moment du dépôt de la carte).

Voyage de la troisième pièce : Comme précédemment, mimez l’action de prendre une pièce en main gauche et de la mettre en suspension au dessus du tapis ; ouvrez la main : il n’y a plus qu’une pièce.

Transférez-la en main droite, plus précisément sur les doigts gauches vers le centre du majeur et de l’annulaire. Mimez avec la main gauche l’action de prendre la pièce en suspension et de la jeter sous la carte, puis faites un faux dépôt à l’empalmage des doigts en main gauche.

Avec la main droite, soulevez la carte en la prenant avec le pouce dessous et l’index et le majeur dessus puis levez votre main jusqu’à ce que la paume soit face au public car une subtilité Ramsey ne fait pas de mal, surtout au moment du voyage de la dernière pièce ;-).

Voyage de la quatrième et dernière pièce : dans le geste de bien positionner les trois pièces sur le tapis avec l’index droit, amenez la pièce se trouvant à l’empalmage des doigts au bout des doigts droits pour pouvoir facilement la faire passer sous la carte sans pirouette ni aucune manipulation.

Posez la carte sur les trois autres pièces (avec la quatrième pièce bien sûr ).

Et procédez de la même façon que pour les autres pièces pour la fin du tour : mise en suspension, et reprise de la pièce avec l’autre main pour la glisser sous la carte (car vous aurez remarqué qu’il n’y a pas de transfert.

Les 4 pièces sont arrivées sous la carte. CLIMAX ! (ou ClIMAGIC !) \ (^-^)/

Notes

Dans cette routine, de nombreuses subtilités peuvent être enlevées, mais ce serait dommage de s’en passer car elles ne «surchargent» pas la routine et permettent d’être clean à tous les moments où on a la carte dans la main.

Pour cette routine, je me suis inspiré premièrement du concept de David STONE, dans sa routine «Les Pièces SNCF» parue dans le magazine Imagik n°26, de mettre les pièces en «suspension» au dessus du tapis car, dans sa routine, il faisait disparaître les pièces pour les faire réapparaître sous une petite bourse.

Étant donné que je ne possède pas de bourse, j’ai adapté la routine avec une carte, et ça offre de nouvelles possibilités, comme de nombreuses subtilités (ça rime !). Je me suis aussi inspiré d’une routine de Patric Magic : «Une femme d’affaire» parue dans la K7 vidéo «IMAGIK GENERATION 3», où il fait voyager 4 pièces avec une carte, sauf que sa routine me paraît moins clean et en plus, dans la K7, il stressait «grave» !

Si dans cette routine il y a quelque chose que vous n’avez pas compris, envoyez-moi un mail et je vous répondrai.

>>> Réagissez à cet article sur le forum (merci de mettre comme sujet “[Tour] Voyage de Quatre Pièces sous une Carte de Sébastien CAVROT”) !

Merci à Michel FONTAINE pour la relecture !

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