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[Spectacle] Tournées et Festivals Mondiaux de la Magie d'André SANLAVILLE


Jean-Yves LOES

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Bonsoir !

J'avais pas la place dans le titre de ce post:

j'avais donc commencé à écrire :

André Sanlaville, et ses Tournées et Festivals Mondiaux de la Magie,

et ses défis au paranormal,

finalement n'était-ce pas une version

non cathodique et d'une autre époque,

de ce que propose aujourd'hui TF1 avec ses Soirées de l'Étrange !

Petitbonhomme

PS : il se trouve que j'ai regardé il y a qques jours

un portrait d'Edernac et que notre y croise Sanlaville.

Et que ce soir est diffusé sur la Une

une nouvelle édition des Soirées de l'Étrange.

Jean-Yves Loes (Petitbonhomme)

http://www.lamagiedupetitzebulon.com/

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André Sanlaville était un impressario-producteur genial ! Il etait specialiste pour magiciens. Il vit pres de Lyon, mais il ne travaille plus.

Petit extrait de ma bio :

ANDRÉ SANLAVILLE

L’impresario de l’étrange, un autre résidu de l’Olympia. C’est bien lui qui a mis la puce à l’oreille de Monsieur Coquatrix pour organiser le

« FESTIVAL MONDIAL DE LA MAGIE ».

Il eut l’intelligence de proposer à Coquatrix un mélange de magie et de paranormal. Il fallait que ça sente le souffre et pour Coquatrix les fauteuils cassés étaient signe de succès. Les fakirs, les hypnotiseurs et les illusionnistes faisaient bon ménage.

Pour Sanlaville, l’Olympia était une excellente carte de visite. J’ai fait plusieurs tournées avec lui, au Canada, en France, mais heureusement pas sa dernière en Afrique où les artistes sont revenus plus pauvres qu’ils n’étaient partis.

Pour moi, Sanlaville était une espèce de porte-Bonheur : Avec un papier avec son « papier à en-tête » - deux yeux qui vous hypnotisent - et une photo de Patrick ULMANN j’ai obtenu un crédit à l’UCB pour un appartement à Paris. Sans carte de séjour, sans fiches de paie et sans apport personnel : Selon ma règle « vaut mieux séduire que convaincre » je me présentais un après midi à l’UCB avec une lettre où Sanlaville me certifiait qu’il m’avait fait gagner des millions... LOL !

On s’entendait bien, car il était une pu te comme moi. Nous étions des pu tes de luxe, quoi!

www.ottowessely.fr

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erratum Otto :

Au lieu de lire : " Avec un papier avec son « papier à en-tête »"

Lire : "Avec un mot de lui sur son "papier à en-tête"

Celà prouve que mon relecteur se relève de son etat depressif, un evenement que la communauté de "virtual" decouvre avec joie, satisfaction et gratitude !

Pour la petite anecdote : le "papier en tête" de Monsieur Sanlaville montrait deux yeux hypnotisant le lecteur..... Efficace !

Bonne année !

otto

www.ottowessely.fr

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Ravi de voir enfin un sujet sur ce sujet.

Mais Sanlaville, les djeunz s'en cognent, non ?

Qui se soucie encore par exemple de certains artistes qui ont pourtant fait partie de ces tournées, et ont apporté beaucoup ?

Je vais prendre exemple avec O'Shan et Naga. Le nombre de leurs "amis" diminue à mesure que leur âge avance, et quand des djeunz les voient, je remarque à l'occasion certains sourires c on ...descendants...

Qui sait leur parcours et ce qu'ils étaient ? Qui sait des artistes qui ont été des tournées Sanlaville ? Qui sait ce qu'étaient les tournées Sanlaville ?

Mais c'est tellement mieux de parler du dernier tour de la mort qui tue, plutôt que de causer d'Histoire...car il s'agit d'Histoire (ce que ne seront pas Les Soirées de l'Etron ... euh... de l'Etrange). Ce fut une époque...

Heureusement, Vincent Delourmel pallie un peu à ce manque avec les interviewes de Chop Cup...

Modifié par tanhouarn

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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Article publié dans la revue de la prestidigitation :

ANDRE SANLAVILLE IMPRESARIO DE L’ETRANGE

Pendant des dizaines d’années la principale source de Magie pour le public français a été le Festival Mondial de la Magie d’André Sanlaville. Ce spectacle revenait tous les 3 ans dans toutes les grandes villes françaises. Chaque année une tournée dans un pays étranger différent était aussi organisée. Il sera celui qui produira en France le très grand show de l’illusionniste allemand Kalanag. Il lancera le Festival de Magie à L’Olympia. Cela durera des années.

Il faut savoir « mettre le public en jachères » et ne pas revenir tous les ans pour ne pas le saturer. Paroles d’un sage avec qui j’ai beaucoup travaillé et dont j’aimerai rappeler le souvenir.

Comme je ne sais pas trop comment résumer toutes ces années je vais le faire par des anecdotes qui illustreront chacune une des ses nombreuses qualités :

ELEGANT et COURTOIS :

Aux alentours de mes 14 ans j’avais vu le magicien camelot Renelys de passage à Lyon et je l’avais entendu parlé avec un de ses clients d’une Amicale Robert Houdin à Lyon. J’avais trouvé l’adresse dans l’annuaire et m’y étais rendu. Je me retrouve devant une porte impressionnante dans un bel immeuble. Deux plaques : André Sanlaville et Amicale Robert Houdin de Lyon. Après une très longue hésitation je sonne. Un homme grand très bien habillé m’ouvre. Il est très souriant et me parle comme si j’étais une importante personne de 40 ans. Je ressors avec l’adresse de l’Amicale et une invitation à la prochaine réunion à laquelle je devrais présenter quelques tours. C’étais parti et c’était grâce à lui.

GENTIL et SACHANT DONNER DE L’IMPORTANCE A SES INTERLOCUTEURS

Quand il organisa le Festival de Magie pendant 11 jours de décembre au théâtre des Célestins de Lyon il eut la grande gentillesse de m’inviter à venir quand je voulais dans les coulisses. A ce sujet j’ai un souvenir qui me donne encore des sueurs froides quand j’y repense. Le soir de la première je suis donc « backstage » et M. Sanlaville s’approche de moi et me glisse, dans la main, un bout de papier minuscule roulé. Gardez ça précieusement me dit-il avec un grand sourire. Je ne sais pas pourquoi, sans doute le sourire, mais je suis persuadé qu’il me fait une farce en me donnant un vieux bout de papier qui traînait dans sa poche et je m’apprête à jeter le détritus quand j’entends Illusio, sur scène, qui dit : « Il y a un mois, dans ce coffre, j’ai enfermé les résultats ……. » Et là je réalise : dans la main j’ai les fameux résultats que Sanlaville vient de noter après les avoir écoutés à la radio qui est dans sa loge. D’ailleurs il arrive et me demande le papier qu’il enfourne dans une clef qu’il donne à la partenaire d’Illusio. Et 2 minutes plus tard on entend les applaudissements effrénés d’une foule convaincue par les dons de prescience du grand magicien. Quand je repense au fait que j’ai failli balancer par-dessus la balustrade de la scène ce papier, qui aurait, alors, été irrécupérable je suis encore atin de tramblemen et ma maain a duu mmal à taffer sul les bonnes touches.

UN FLAIR A TOUTE EPREUVE

Il a fait travailler les artistes qui sont restés dans l’histoire de la Magie tel l’extraordinaire Richiardi Junior.

C’est lui qui avait demandé à Omar Pacha (Le créateur du numéro) de monter un numéro de Magie Noire car il trouvait que c’était une excellente addition au Festival de la magie.

C’est lui qui a fait travailler avant tout le monde : Gil Dann et Dany, Mac Ronay, Otto Wessely, Alpha,Peter Din, Dani Lary, Gilles et blaise, Syndra Khan, Les Gilsons, O’shan et Naga, Primo Grotti, Joë Waldis, Bertran Lotth, Jan Madd, Siegfried et Roy ( un journaliste grenoblois avait écrit : le numéro de colombes est bien mais ils feraient mieux d’oublier la grande illusion, ils ne sont pas taillés pour !) et beaucoup d’autres dont …..moi-même !

J’étais professionnel débutant lorsqu’un jour Sanlaville me dit : « Si vous monter des grandes illusions je vous engage. Il ajoute : vous devriez vous intéresser à la femme Zig Zag de Robert Harbin. Sur ce je reçois la publicité pour le livre d’Harbin (il n’y a pas de hasard – j’en suis persuadé). Il coûtait ce qui me semblait une fortune. Je l’achète quand même. Je suis moyennement convaincu par les photos de cette fameuse femme Zig Zag que personne n’avait encore vue en France mais, bon, je la construis ainsi que deux ou trois autres tours. J’auditionne auprès de Sanlaville dans ma salle à manger ! Et je suis engager pour une tournée au Liban (bien avant la guerre). Il y avait au programme : Joë Waldys pick pocket, Omar Pacha (le créateur du numéro), O’San et Naga et Yvon Yva hypnotiseur. Personnellement je présentais le spectacle et un numéro de grandes illusions.

UN SANG FROID A TOUTE EPREUVE DANS LES PIRES TEMPETES :

Lorsque nous arrivons au Liban tous les bagages de la tournée sont perdus. Sanlaville reste calme et dit : pour le moment ce qui compte c’est la conférence de presse. Et il fait sa conférence en annonçant : ce soir vous verrez des femmes voler, vous verrez une femme coupée en trois et vous verrez ceci et vous verrez cela tandis que lui tout ce qu’il voit c’est quelqu’un dans la coulisse qui lui fait signe que toujours rien n’est arrivé.

On part au théâtre sans matériel, sans costumes. C’est le théâtre du Casino du Liban. Finalement un message nous apprend que les bagages ont été livrés, par erreur, en Italie et qu’un autre avion pourrait nous les amener à Beyrouth vers les 19 H. Sanlaville demande à Yvon Yva de démarrer avec l’hypnose qui ne demande aucun matériel. « Mais n’ai pas mon costume de scène » gémit l’artiste – « celui que vous avez là est très bien » répond l’impresario. Bon l’heure du spectacle arrive. On nous dit « Nous vous donnerons le top pour démarrer au moment même ou le président du Liban s’assoira. » Il arrive, il s’assoit, on nous top et Yvan Yva démarre. Et là c’est incroyable, même lui n’en croit pas ses yeux : sur scène les spectateurs se sont précipités et ils sont une quarantaine à jouer le jeux au-delà de tout espérance. Impossible de repérer les simulateurs. Puis, dans la salle des spectateurs s’endorment à leur tour. Ceux qui sont autour poussent des cris. Deux ou trois qui sont au balcon en état d’hypnose manquent de tomber du balcon et sont rattrapés in extremis par leurs voisins. Le show dure une heure, une heure et demi. Yvon leur fait tout faire : Les chats, les chiens, les poulets, ils vont dans une discothèque et tombent amoureux. Il est en train de leur faire le naufrage du Titanic quand il se tourne vers moi qui suis dans les coulisses et me dit « J’en peux plus, j’arrête ». Je transmets à Sanlaville qui me dit « d’accord, on a encore l’entracte ».

Au bout de 30 minutes d’entracte on vient nous dire que le Président s’impatiente. Sanlaville blanchit un peu et murmure : « La tournée est fichue, je vais dire que l’on rembourse ». Et à ce moment là, et c’était vraiment à ce moment là, comme dans un film bien monté, je le jure, un cri : les bag ages arrivent. A partir de ce moment on s’est préparé comme des fous. Le spectacle a redémarré. C’était le premier prêt qui passait. Cela m’a valu, pour la seule fois de la tournée de terminer !

Le lendemain il y avait deux pages sur Yvon Yva avec des photos époustouflantes de centaines de gens en train de dormir. Un certain nombre ne s’étaient pas réveillés à la fin du spectacle leurs familles et leurs amis, en pleurs, complètement paniqués à l’idée qu’ils n’allaient, peut-être plus jamais se réveiller, nous les portaient dans les loges où littéralement on les empilait en attendant que le mage vienne les réveiller.

Ceci allait faire une publicité considérable à la tournée qui démarra sur les chapeaux de roues.

Après le théâtre du Casino du Liban nous fûmes obligés de prolonger à Beyrouth dans un cinéma sur la façade duquel nos photos avaient été peintes de façon gigantesque. Les gens se battaient pour rentrer. Au bout d’un mois les places se vendaient au marché noir dix fois leurs prix. Ceci nous attira quelques jalousies, des menaces de mort et même une loi fût voté pour tenter d’arrêter le spectacle. Finalement nous partîmes pour la Syrie où d’autres aventures assez invraisemblables nous attendais. Tout ceci méritera, je pense un autre article.

UN SAGE

Beaucoup de phrases de lui me sont restées par exemple :

« Il ne faut pas s’inquiéter. Ca ne sert à rien. Ce ne sont jamais les ennuis auxquels on s’attend qui arrivent. Ce sont toujours d’autres auxquels on avait jamais pensés. »

« Dans un spectacle il y a deux points à atteindre : attirer le public et ensuite lui plaire » Souvent on l’attire avec quelque chose qui, finalement, ne l’emballe pas et on lui plait avec des choses qui ne l’auraient pas attiré »

UN VERITABLE BARNUM DE LA MAGIE

Il était l’organisation incarnée utilisant des méthodes avancées de planning du travail. Il aura été le seul à remplir régulièrement tous les théâtres de France avec un spectacle de Magie. Quels étaient ses secrets ? Il y en avait une multitude et je suis loin de les connaître tous car l’homme cultivait la discrétion avec un art consommé. Le plus évident était celui qui énervait beaucoup de magiciens purs et durs : il mélangeait allègrement toutes les disciplines mystérieuses dans ses spectacles. On voyait ainsi se côtoyer manipulateurs, hypnotiseurs, grandes illusions, fakirs, numéros comiques et voyants. Pour la promotion il n’hésitait pas à enterrer un fakir place Bellecour à Lyon. D’ailleurs ce jour là tout le monde était parti boire un coup et on presque oublié de déterrer, à temps le pauvre homme qui est ressorti un peu bleu). On a vu, aussi le fakir Ben Goubey rester crucifié pendant plusieurs jours devant l’entrée du principal cinéma de Lyon. Yvon Yva partit de Clermont Ferrand avec une énorme croix sur le dos dans le but d’aller, ainsi, jusqu’à Paris. Il n’y parvint pas, mais la pub était faite.

Il joua même sur les conflits entre magiciens et artistes aux « vrais pouvoirs » qui se traitaient allègrement et réciproquement d’escrocs devant la Presse avant de tous aller manger ensemble dans un bouchon lyonnais. Le lendemain la bagarre faisait les gros titres dans la presse et le public se bousculait aux réservations.

Bien sûr tout cela ne plaisait pas toujours aux puristes de notre profession mais comme le chante Barnum dans la comédie musicale qui a magnifié ses exploits : « Il y a un pigeon dans chaque homme » et tant que l’on utilise ce point faible uniquement pour lui vendre du rêve de l’évasion et des souvenirs inoubliables il n’y a pas, je pense, trop de mal.

Modifié par REGIL

Jean Regil

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