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[Image] Tableau L'Escamoteur du Philadelphia Museum of Art


Gérard BAKNER

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Il ya en effet des éléments religieux du fait même que ce tableau (celui présenté par Gérard) est une scène urbaine et que la vie de la cité est rythmée -du moins à cette période de l'histoire- par la vie religieuse.

Là où je ne te suis pas Iris c'est sur la nature de la scène, en effet le peintre -sur lequel j'émets de plus en plus de réserve- nous donne à voir un moment des plus Païens, j'en veux pour preuve (outre le sujet même) le futur sacrifié, ou pendu à l'arrière plan que tu évoques (et que j'évoquai précédement), dans l'hypothèse 1) il se suicide, en se jetant du pont, ou en se pendant ; et il n'ira pas au paradis -tout comme les pêcheurs qui ont succombés au jeu au premier plan- soit 2) il est sacrifié par la foule présente sur le pont (j'ai peu de souvenirs de sacrifices humains en Europe du Nord au Moyen-Age...) et dans ce cas c'est toute la foule qui sera bannie du Paradis -tout comme les heureux joueurs du 1er plan):

Epître de Paul aux Galates:

Chapitre 5.

19]Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution,

20] l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes,

21] l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu.

En parlant de plans... la généreuse participation de M. Korkos nous montre un dessin où figurent une hierarchie de plans, au premier on remarque un (ou deux) corps au sol, entre la scène principale (spectateurs et escamoteur) on trouve un cerceau et une assiette(?), le singe et le chien se trouvent DERRIERE l'Escamoteur ainsi qu'une femme richemment vêtue... l'esquisse, si elle meme est un original dont la paternité est assurée à Jerome Bosch, alors je commence à pencher vers une copie à St-Germain, celle-ci ne présentant rien (hormis la composition générale et le sujet) de cette esquisse (qui reste assez floue, qualité web oblige).

Dédicace to my Fidèl Gastro qui va me tenir chez moi qques jours...

Modifié par PaulMagie

Mon regard sur les publications Close-Up :

http://closeupcritique.wordpress.com/

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Bonsoir !

J'ai attendu que les spécialistes de la question s'expriment

pour vous apporter ma (sinon définitive) conclusion

de mes observations effectuées ce week end

à l'aide des techniques les plus avancées dans le domaine,

à savoir la bonne vieille loupe !

Donc après avoir examiné avec minutie tous les recoins de cette toile :

Bosch ou pas Bosch, la vérité est qu'il s'agirait bel et bien

d'un Francis Bacon, comme en atteste le film de mon travail

reconstitué ci dessous en accéléré et résumé,

soyez attentifs :

34305054.gif

Petitbonhomme

Jean-Yves Loes (Petitbonhomme)

http://www.lamagiedupetitzebulon.com/

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  • 2 années plus tard...

Je reviens sur ce sujet passionnant s'il en est. Au cours de mes lectures, j'étais tombé sur un article fort intéressant concernant la version de St-Germain (comprenez la plus "connue" des 2 versions dont nous parlons ici). Malgré être persuadé de l'avoir mis dans mes favoris, et d'avoir attaqué la toile à la pioche pour le retrouver... je vais vous l'exprimer en substance (si quelqu'un le retrouve je suis preneur :cool:)

L'article en question mentionnait une pratique magique des escamoteurs de cette époque (véridique?): le gobelet rayé noir et rouge aurait été doté d'une sorte de double fond, un disque de cuir d'un diamètre légèrement plus grand que le fond au dessus duquel était coincé la grenouille, enfoncé au fond du gobelet en "force", la grenouille se trouvait donc coincée entre 2 parois.

L'escamoteur pouvait ainsi effectuer sa routine de gobelets aisément, et au final en tapant plus fortement le gobelet sur la table déloger le fond, faisant ainsi apparaître la grenouille au plus grand étonnement de tous (et sans utiliser la technique de charge que nous connaissons aujourd'hui.

Je pense malgré tout que l'utilisation d'une "nappe" à motif devait servir à dissimuler le "fond" se trouvant sur la table après l'apparition de la grenouille.

Pourquoi j'insiste sur le fait que cette analyse se rapporte à tableau de St-Germain? Car si vous y regardez bien, la grenouille disparaît (si tant est que l'on puisse imputer un ordre chronologique à ces 2 tableaux) dans la version conservée à Philadelphie !

uniquement pour rappel:

12magic_600.jpg

Pour que vous puissiez comparer:

Hieronymus_Bosch_052.jpg

J'ai envie de vous livrer la suite de ma pensée.

les différences entre les 2 toiles sont nombreuses et bien sur toutes les idées ne restent que des hypothèses.

Partant de l'idée que cette grenouille est apparue par le fait de l'escamoteur, que reste-t-il de toutes le théories largement relayées avançant que cette grenouille est apparue de la bouche du spectateur penché vers l'avant bouche ouverte?

Nombres des publications à ce propos mettent en balance l'expression aujourd'hui usitée : "faire avaler des couleuvres", qui à cette époque aurait pu être exprimée par faire avaler des grenouilles... :whistle::whistle:

Désolé mais je ne suis pas convaincu... je sais c'est maigre comme justification... "but wait there is more" comme dirait Daryl ... ces mêmes théories poursuivent par le fait -comme pour justifier le propos précédent- qu'une grenouille est justement en train d'apparaître dans la bouche du même spectateur.

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S'il s'agir de leur faire avaler... pourquoi en sort-elle ?

Non. Personnellement j'ai beau regarder, (l'image que j'ai mise est la meilleure définition que j'ai trouvé sur le web - en attendant de me rendre au musée de St-Germain) et je ne vois pas de grenouille (dans la bouche). Mais alors quel est l'objet brillant qui semble sortir de la bouche de ce brave homme?

Plusieurs hypothèses sont possible, mais à mon sens toutes s'orientent pour un objet à l'arrière plan:

-un "bouton de manchette"

-un bijoux porté par la nonne ou par le personnage en vert à l'extrême droite (sons bras droit enserrant comme son bras gauche le personnage en brun avec la toque)

-une attache de ceinture (de la nonne)

-...

Autre point important, et de différence entre les 2 version de l'oeuvre:

LES SPECTATEURS !

Identiques, en nombre, dans leurs positions, dans leurs costumes, dans leur attitude... à un seul détail et pas des moindre !

Vous voulez chercher?

Et bien dans leur regards!

Et n'est-ce pas la chose la plus importante pour une séance de spectacle, a fortiori de "magie", le regard des spectateurs ? N'est-ce pas le travail de l'escamoteur que de capter le regard de ces spectateurs?

Mais alors que regardent-ils?

A vrai dire RIEN... ou alors pas ce qu'ils sont censés regarder à cet instant:

En image:

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A 2 exceptions près! Le dindon de la farce et la tête du spectateur semblant surgir de nulle part (entre la nonne, et l'homme au chapeau noir).

A propos du nigaud je vous laisse seul juge d'apprécier ce commentaire, largement relayé dans les analyses:

Certains commentateurs ont cru identifier dans le personnage du nigaud Jean Molinet, chanoine réputé pour ses prétentions littéraires ; ce "Prince des Rhétoriqueurs" aurait eu maille à partir avec Jérôme Bosch à la cour des Princes de Bourgogne... Le tableau stigmatise la crédulité et met en scène un proverbe célèbre du Moyen Age : "Qui se laisse séduire des jongleurs perd son argent

et devient la risée des enfants !" Justement, le gamin qui est au pied du vieil homme tient dans ses mains un moulinet, le moulin étant par ailleurs le symbole des armoiries de Jean Molinet.

Bien sur pour comprendre le sens de cette remarque (les joies du copier coller de site en site n'expliquant rien), il faut l'explication de l'expression "avoir maille à partir":

La maille en question était au Moyen-Âge le nom d’une monnaie de bronze, la plus petite du système divisionnaire de l'époque, et qui valait un demi-denier. On comptait des mailles parisis, des mailles tournois, etc.

La forme d’origine de cette expression était « avoir maille à départir ». Le verbe « partir » doit se comprendre dans son sens ancien de « partager ». Or, on comprend qu’il soit impossible de partager une maille, ce qui amenait donc un conflit entre deux personnes (quoique des demi-mailles aient aussi existé…).

Dans l’argot récent, l’expression « avoir de la maille » (« avoir de l’argent »), fait resurgir d'une façon surprenante, et peut-être fortuite, le sens ancien du mot « maille ».

Source: Wikitionaire

Evidemment cette réflexion n'a de sens que si l'on compare les 2 versions:

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Dans cette version, il me semble plus évident que le centre d'intérêt est bien dans le "sujet" (?) du tableau, à savoir la séance d'escamotage.

Or, si dans la version conservée à Philadelphie, le centre d'intérêt des spectateurs est dans le spectacle donné par l'escamoteur, quel est le sens de la version du Musée de St-Germain?

Et bien il me semble que ce est une leçon d'immoralité, c'est l'essence de la l'oeuvre de Philadelphie, il n'y a pas besoin d'ajouter à cette scène ce qu'il se passe dans l'autre (le pendu/suicidé/sacrifié dont je parlais dans mon précédent message, point non plus besoin des symboles de la partie droite: le boeuf lecteur et les 3 autres personnages) - juste ne passant, vous noterez la présence d'un sphère, à l'arrière plan, au niveau du visage de l'escamoteur, elle se situe dans l'espace "public", dans la foule, je pense que c'est un symbole de la mélancolie (encore un signe ajouté au message de cette oeuvre) - les sources de cette idée en bas de page..

Pour conclure (pour le moment), à mon sens, l'oeuvre que nous connaissons plus largement (version St-Germain), montre une sorte d'allégorie de l'hypocrisie de la nature humaine:

-Le personnage en vert (à l'extrême droite) regarde au loin tout en se réconfortant en prenant appui sur le personnage à sa droite.

-Ce dernier, regarde le sol pour ne pas voir ce qui se passe (technique de l'autruche)

-La nonne, symbole de la "bonne" FOI, abandonne son regard dans le lointain, comme si sa présence était fortuite et qu'elle ne cautionne rien de ce qui l'entoure (ni le larcin ni l'illusion).

-le personnage à l'arrière plan, regarde en l'air, l'esprit vagabond (contrairement au "voleur")

-puis l'entité "tête" qui semble surgir du mur, manifeste une expression d'une volonté de voir a tout prix pour ne pas voir le reste, une concentration extrême (feinte), ou implication totale et surjouée pour ne pas être impliqué dans le reste du monde (le vol)

-Quand au couple (?), l'homme semble indiquer à la femme la scène qui se joue à côté d'eux (le signe est plus discret dans cette version), la femme montre un signe de désintérêt, ne voulant voir ce qui se passe, son regard crispé droit devant elle.

-Quand au voleur c'est l'expression inverse, il surjoue la désinvolture singeant ainsi ses contemporains dans l'ignorance feinte de ce qui se joue autour d'eux.

L'escamoteur de par son art incarne le faux-semblant, l'hypocrisie, la feinte, dans une pratique assumée, cette scène montre que les spectateurs eux aussi sont des escamoteurs à leur façon, se cachant non pas derrière une table mais derrière leur sentiments. L'homme vrai, l'honnête, est celui qui se trouve seul de son coté: l'escamoteur !

Merci de m'avoir lu, j'attend vos avis sur la lecture que je vous propose.

Source pour la sphère comme symbole de la Mélancolie:

article de E.Panofsky

et aussi :

Melancolia de A.Dürer:

melancolie_durer.1205138458.jpg

et la version peinte de Lucas Cranach (à voir toutes les 2 en ce moment au Musée du Luxembourg) mlancolie_cranach.jpg

Mon regard sur les publications Close-Up :

http://closeupcritique.wordpress.com/

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  • 1 année plus tard...

Je viens de découvrir l'existence de cette version :

Bosch (Hieronymus) [The Magician], engraving by Cornelis Bos after the painting by Bosch, depicting the conjuror, his young accomplice and audience, discoloured and laid down, areas at top and right edge torn way, with missing areas of the image supplied by hand, 245mm. by 319mm., [1550].*** Bob Read located only two copies of this print, one in the Albertina Musuem, the other sold at auction in Holland, 2002

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