Date : Septembre 2005
Niveau : 2/3
Genre : Cartes

Ce tour est ma version d’un tour bien connu… je vous laisse deviner lequel (aussi surnommé le Tour du Bidule).

Voici l’effet

Une carte est choisie, remise dans le paquet, perdue.

Le magicien sort les as d’une façon on ne peut plus désopilante…
Le magicien présente les quatre as au spectateur.
Il doit se concentrer sur l’as correspondant à la famille de la carte qu’il a choisie.
L’as se retourne à vue.

L’as est remis à l’endroit entre ses trois potes.
Les quatre as sont re-présentés au spectateur.
Il doit se concentrer sur la carte qu’il avait choisie.
L’as qui venait de se retourner se transforme maintenant à vue en la carte choisie.
«Youpi ! C’est la fête !!!»

Et si vous êtes amateur d’anti-climax : on peut re-transformer la carte choisie en l’as !
« …»
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Le matériel

  • Un paquet de cartes
  • Des doigts

Explications

Vous mélangez le jeu. Une carte est choisie, disons la dame de pique, vous la remettez dans le jeu, vous la contrôlez sur le dessus.

Il faut que vous sachiez la famille de la carte, personnellement je fais une carte à l’œil, mais vous pouvez forcer une carte, ou bien une partie du paquet qui ne contient qu’une seule famille.

Arrive la partie désopilante : vous demandez à vos spectateurs combien de temps il vous faudrait pour retrouver les as, avec les yeux fermés alors que vous venez de mélanger le paquet… Pendant que les spectateurs réfléchissent avant de prendre une décision aussi importante, vous en profitez pour prendre un break sous la carte du dessus.

Vous vous mettez d’accord sur trois secondes. Vous fermez les yeux, vous comptez jusqu’à trois et, à trois, vous sortez les as de votre poche…

Si ! C’est désopilant !

A ce moment là vous vous retrouvez avec les as dans la main droite et le jeu en position de la donne dans la main gauche avec un break sous la carte choisie.

Profitez que tous vos spectateurs se tordent de rire, rapport à la vanne ultime que vous venez de faire, pour placer, nonchalamment, l’as correspondant à la famille de la carte choisie en deuxième position. Pour notre exemple c’est l’as de pique.

Vous égalisez les as sur le paquet, en ajoutant la carte choisie dessous.

Vous annoncez que vous allez vous servir des as pour retrouver la carte.

Vous allez commencer par découvrir la famille de la carte. Pour cela, le spectateur doit se concentrer sur l’as correspondant à la famille de sa carte.

Pendant que vous dites cela vous effeuillez les cartes une à une de la façon suivante :

Vous effeuillez le premier as en main gauche

   Puis le second, c’est-à-dire l’as qui va bien

Ensuite vous décalez la troisième carte tout en la gardant en main droite, pour laisser apparaître le quatrième as.

Avec le pouce de la main gauche vous tirez l’as de pique vers la gauche. Vous placez les as de la main droite au dessus des as en main gauche pour les présenter de la façon suivante :

Vous dites : «Maintenant concentrez vous»

Vous regardez votre spectateur dans les yeux pendant que vous lâchez les cartes que vous avez en main droite sur les as que vous avez en main gauche. Vous vous débarrassez du reste du paquet.

«Je vais vous présenter ces quatre as et vous n’allez penser qu’à l’as qui vous intéresse.»

Arrive la partie acrobatique.

Ze techenick : “The waving of the Day”

C’est une technique que j’ai trouvée en essayant de simplifier une passe de Guy HOLLINGWORTH. Dans sa routine «Twisting the kings ». Il fait se retourner une carte à vue avec une technique (le waving) que je n’ai pas réussi à maîtriser. J’ai donc essayé d’en trouver une qui me convenait plus.

Personnellement je ne l’ai jamais vue décrite où que ce soit à part sur le vénéré site Climagic, mais à l’époque c’était moi qui l’avait décrite. Donc pour l’instant je l’ai appelée «The waving of the Day» jusqu’à ce que quelqu’un me dise qui est le premier inventeur, mais surtout ne vous pressez pas, mon ego vous remercie.

La passe en elle même est très simple à effectuer. La technique de Guy HOLLINGWORTH demande beaucoup d’entraînement et peut être facilement plantée alors que ce que je vais décrire est facile, assez sécurisant et rapidement maîtrisable. Que demande le peuple !

Vous avez dans l’ordre à partir du dessus du paquet : un as quelconque (ici l’AC) suivi de l’as de pique (l’as correspondant à la carte choisie) face vers le bas.

Ensuite la carte choisie, face en l’air, puis les deux autres as, face vers le bas.

Le paquet est tenu en main droite en position Biddle.

Maintenant il va falloir étaler les cartes de façon à en montrer quatre.

Le pouce gauche fait glisser la carte du dessus vers la droite.

Les doigts de la main gauche maintiennent par en dessous, le grand bord droit du paquet de façon à ce que les cartes qui sont en main gauche restent bien égalisées.

Remonter la main paume vers l’avant pour montrer les cartes à la verticale face aux spectateurs.

Vous pouvez maintenant décaler de la même façon la deuxième carte, ce qui laisse apparaître de votre côté la carte retournée.

Avec les doigts de la main gauche, décaler la carte du dessous de façon à faire apparaître la troisième carte (la carte choisie est cachée derrière).

Profitez de ce mouvement pour, avec le pouce gauche, décaler d’un millimètre la carte choisie vers la gauche (par rapport à la carte du milieu).

Le paquet est tenu en haut par le majeur, l’annulaire et l’auriculaire et en bas par le pouce.

L’index, lui… on va le faire bosser.

Retournement de l’as

Appliquer une pression sur les petits bords des cartes pour les bomber afin qu’elles restent bien plaquées les unes sur les autres.

L’index profite du décalage de la carte choisie pour l’agripper (vraiment juste du bout du doigt). On peut courber un peu le grand bord gauche de la carte à faire apparaître pour faciliter le travail.

Il suffit maintenant de faire des va et vient de haut en bas avec les cartes, de façon que les spectateurs n’aperçoivent pas le passage de la carte.

Pousser la carte vers la droite assez rapidement avec l’index, devant la carte du dessus.

Égaliser avec l’index les deux cartes, en frottant le grand bord de haut en bas.

Dès qu’on sent que les cartes sont bien alignées, on arrête le mouvement pour laisser apparaître le miracle : l’as s’est retourné à vue.

 Voilà ce que ça donne du point de vue du spectateur :

… Vous remuez les cartes, et :

Vous remettez l’as retourné à l’endroit dans le paquet en disant : «Je connais maintenant la famille de votre carte, c’est pique ! Passons à la valeur.»


Avec le pouce gauche allez chercher les deux as les plus à droite. En laissant la carte choisie et le troisième as décalés.

Tenez la carte choisie avec la main droite, le pouce au dessus, et les as, avec la main gauche, pouce en bas.

Vous retournez le paquet d’as de façon à les avoir face vers vous.

Normalement le deuxième as en partant de la face du paquet est resté franchement en saillie latérale interne (il dépasse sur la gauche). Vous pourrez donc facilement replacer la carte choisie au milieu du paquet de quatre as tout en laissant l’impression que vous n’avez que trois as en main gauche et l’as de pique retourné.

La transformation de l’as en la carte choisie

«Concentrez vous sur votre as et pensez fort à la carte que vous aviez choisie»

Les cartes sont bien placées pour refaire un «Waving of the Day»et faire apparaître la carte choisie : la dame de pique à la place de l’as de pique.

Et youpi !

(Généralement, je laisse penser que le tour est terminé. Je fais ce qui suit seulement si je le sens bien, et je le présente quasiment comme si c’était un autre tour. A mon avis, l’erreur serait d’enchaîner directement avec ce qui va suivre comme final. Ca ferait l’effet d’un anti-climax.)

Et pour terminer…

Comme précédemment, vous tirez les as vers la gauche et vous gardez la carte choisie en main droite. Vous la posez, vous la donnez ou vous vous la collez sur le front. Vous allez exécuter une sorte d’étalement Ascanio pour donner l’impression que vous n’avez plus que trois as, tout en gardant l’as de pique caché.

Par contre au lieu de laisser la double entre les deux simples à la fin, vous allez la placer au dessus. Tout en disant : «il ne me reste plus que trois as, et la carte choisie. Vous devez vous demander où se trouve l’as de pique… Et bien, les explications les plus simples sont toujours les meilleures, alors d’après vous qu’est ce qui est le plus probable  ? …»

Vous remettez la carte choisie sur les quatre as, et vous faites un étalement Ascanio classique en remettant à la fin la double au dessus du paquet.

Vous montrez donc les trois as et la carte choisie.

«… que l’as que vous regardiez se retourne à vue et se transforme en la carte à laquelle vous pensiez ?…. ou que tout ceci n’ait été qu’un rêve ? »

Refaites un étalement Ascanio, cette fois c’est la carte choisie qui disparaît et l’as de pique réapparaît.

«A ce propos, cette nuit, moi aussi j’ai fait un rêve : j’ai rêvé qu’on m’applaudissait…»

Voilà, voilà, vous savez tout. J’espère que cette routine vous aura plu, amusez vous bien et n’hésitez pas à m’écrire si vous avez des améliorations, des idées ou des questions.

A bientôt.

>>> Réagissez à cet article sur le forum (merci de mettre comme sujet “[Tour] Visual B++ de Phil DAY”) !

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