Dates : du jeudi 3 au dimanche 6 septembre 2015
6e Congrès Européen des Collectionneurs, Histoire & Collection
Lieu : Conservatoire National d’Art Dramatique
Paris. 9ème

Comme d’habitude, une profusion de documents. C’est « fanchement » bien.

Fanch GUILLEMIN est un humaniste et un voyageur passionné par l’histoire de la magie de toutes origines.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages et d’articles éclectiques et originaux. Il nous propose un condensé de renseignements abondamment illustré…

Préliminaire : Image d’une anamorphose.

Louis XIV (1638-1715)

Il y a un peu plus de trois siècles, le Roi Soleil jeune adore le théâtre et protège les comédiens. À l’époque les spectacles étaient présentés dans les rues, les tavernes et au cours de grandes foires comme celles de St Ovide, St Germain, St Laurent…

Paul Scarron présente un clavecin avec un enfant caché dedans qui jouait le morceau choisi.

De nombreuses gravures sont présentées avec des joueurs de gobelets, des cartes à jouer, des œufs, un insecte produit sous un cornet de papier, le bâton brisé sur les verres…

Un magicien sans bras se présente à la foire St Laurent ainsi que l’incroyable Matthew Buchinger (né en Allemagne en 1674).

Des livres de récréations mathématiques sont édités, dont le carré magique de Blaise Pascal et le jeu des nombres des Princes de Bourgogne. (Ah ! Déjà la Bourgogne…)

1631. Apparition en Allemagne du livre Integrum morborum mysterium

Des livres italiens et français donnent aussi des recettes

1654. Livre La Maison académique, avec La Carte au plafond.

Le tour de cartes de Judith Leyster
Le tour de cartes de Judith Leyster

Le tableau de Judith Leyster (1609-1660) s’intitule Le tour de cartes.

Magie au théâtre

Sont présentés des changements de costumes, des machineries spectacle, on ose car le spectacle n’a plus rien à voir avec le démon.

Et voici la tête parlante inspirée du texte de Cervantes (auteur de Don Quichotte, bien entendu !) : projection d’une peinture de Charles Antoine Coypel conservée au musée du Louvre, La tête enchantée.

La tête enchantée de Charles Antoine Coypel
La tête enchantée de Charles Antoine Coypel

Pierre Corneille, le père de la tragédie française s’inspire de l’influence des théâtres à machines italiens.

Molière produit plusieurs pièces à machineries et à effets spéciaux du « grand sorcier » italien Torelli.

Philippe Quinault, avec Lully, réalise des opéras avec changements de costumes et effets spéciaux.

François Regnard produit des enchantements avec Philippe Dufresny, le spécialiste des jeux de miroirs.

Puis de 1679 à 1682 l’affaire des poisons gâche un peu la fête…

Le magicien Lesage est arrêté deux fois et échappe au bûcher en dénonçant tous ses complices avant de finir ses jours en prison.

Mais ce fait divers inspire la création de La Devineresse une magnifique pièce écrite par Thomas, le frère de Pierre Corneille, et par Jean Donneau de Visé.

Cette pièce est oubliée et pourtant elle reste très moderne par son texte et son festival d’illusions : lanterne magique, apparitions et disparitions, tête parlante (qui eut un tel succès qu’elle fut ensuite présentée dans les foires), cascade de morceaux de femme, celle-ci est ensuite ressuscitée et remarche, une femme obèse se dégonfle tandis qu’un homme à ses côtés se regonfle.

Édit... pour la punition de différents crimes [magie, sortilèges, empoisonnem
Édit… pour la punition de différents crimes [magie, sortilèges, empoisonnement
Armande Béjart, femme de Molière a joué le rôle principal (celui de la sorcière). Cette pièce qui dénonce le charlatanisme a rapporté beaucoup d’argent.

1682. L’Édit du Roi met fin à la chasse aux sorcières.

Notes de Pierre Guedin et Philippe Billot

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